
Quatre des dix séries olympiques de voile tiennent cette année leur championnat du monde en France. Le Mondial de 470, support qui fête cette année ses 50 ans, se tient en ce moment à La Rochelle avec les moins de 22 ans sur le plan d’eau. Revue des troupes avec leur entraîneur pour les derniers jours de préparation, Didier Bernard.
Didier Bernard a accompagné les équipages jeunes dans leur compte à rebours jusqu’au Mondial, cette semaine à La Rochelle. « Ils sont attentifs mais on ne sent pas trop de stress, remarque l’entraîneur. Nous avons une équipe assez soudée et les filles s’entraînent bien avec les garçons. Elles sont souvent aux avant-postes. » Le duo composé de Maëlenn Lemaitre et Aloïse Retornaz est très bien placé pour la victoire. Les filles, vice-championnes d’Europe en titre, ne quittent plus les podiums. « Elles se construisent tranquillement avec une courbe de progression régulière, remarque Didier Bernard. Elles se sentent favorisés, c’est sûr. Pour leur permettre de gagner en sérénité, j’essaye de relativiser, de leur retirer un peu de pression. » Les Brestoises naviguent ensemble depuis plusieurs années et l’entraîneur du pôle de La Rochelle les juge assez complètes. « L’avantage c’est qu’elles n’ont pas de trou au niveau des compétences, développe-t-il. Quand elles ont commencé le 470, ce n’était pas facile pour elles de gérer la brise. Mais c’est derrière elle. » Le tandem a pris le temps de s’acclimater au plan d’eau et à leur nouveau bateau. « Ce voilier neuf leur donne un petit coup de pouce au niveau mental, assure Didier Bernard. Elles ont fait un bon rodage avec leurs nouvelles voiles. » Elles seront face à des équipages allemands solides mais aussi beaucoup d’équipages qui se sont constitués récemment.
Côte garçons, l’entraîneur est très prudent. « La hiérarchie est plus claire chez les filles que chez les garçons. » Les Allemands, les Israéliens, les Grecs et les Espagnols sont à surveiller de très près. « Nous avons de notre côté deux équipages qui sortent du lot », analyse Didier Bernard qui cite les duos Valentin Sipan / Guillaume Pirouelle et qu’Hugo Feydit / Charlie Ageneau. « Valentin et Guillaume ont fait un très bon début en 470 après avoir été extrêmement brillants en 420. Ils sont en constante progression. » Le deuxième duo navigue depuis trois ans ensemble et s’ils ont eu des difficultés pour trouver le bon réglage au démarrage, les voilà lancés. « Ils ont trouvé la vitesse et viennent de faire une sixième place en Allemagne, remarque Didier Bernard. Cela les a boostés sur le plan psychologique. Il est raisonnable de les attendre dans les dix premiers. »
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