
Les juniors ont ouvert le bal du mondial 470, organisé à La Rochelle pour les 50 ans du voilier olympique. Et c'est un cadeau en or que Maëlenn Lemaître et Aloïse Retornaz ont offert à la France en s'imposant largement.
« Nous avons longtemps été abonnées à la deuxième, voire à la troisième place mais l’or, on ne l’avait jamais eu. Alors gagner sur un mondial, en France et en plus pour les 50 ans… ouah ! » souffle Maëlenn Lemaître, assurée du titre depuis vendredi. C’est en effet sur la dernière manche de la journée que les bleues ont plié le championnat après le mauvais départ de leurs principales concurrentes, les Ukrainiennes. "Nous avons été surprises par nos adversaires, précise la barreuse. On pensait que les Allemandes et les Anglaises nous dérangeraient plus alors qu’on n’attendait pas du tout les Ukrainiennes qui se sont montrées très rapides et accrocheuses. Hier, la journée était importante mais on ne pensait pas pouvoir plier le match comme ça. Tout s’est joué au mental." L'entraîneur de l'équipe de France junior, Didier Bernard ajoute: « Le résultat est important bien sûr mais en plus, elles y mettent la manière. Il fallait qu’elles tuent le match hier et c’est ce qu’elles ont fait en mettant la pression sur les Ukrainiennes." Sociétaires de l’école de Voile de Locquirec, dans le Finistère, Maëlenn et Eloïse naviguent ensemble depuis presque sept ans. Toutes deux en école d’ingénieur, elles s’entraînent au pôle de Brest et rêvent d’olympisme. Se sélectionner pour les Jeux de Rio, en 2016, leur paraît « jouable » même si Camille Lecointre et Mathilde Géron qui les « tirent vers le haut » sont « un cran au dessus ». Les Jeux de 2020 sont donc dans leur viseur. Leur titre mondial, le 10ème pour le 470 français, français arrive deux jours seulement avant l’entrée en compétition des seniors, avec lesquels elles batailleront.
Entre espoir et déception pour les garçons
Jacques Cathelineau, directeur technique national, se réjouit d'avoir vu les filles dominer la semaine mais concède une petite déception dans le camp des garçons. "Mais Pierre Quiroga et Clément Péquin constituent tout de même un équipage exceptionnel puisqu’ils ne se sont formés qu’il y a quelques semaines", explique-t-il. Ce duo termine au pied du podium, à un point de la médaille de bronze décrochée par les Israéliens, et derrière les Allemands (argent) et les Espagnols (or). " Tous vont maintenant courir le championnat du monde senior, poursuit Jacques Cathelineau. Ce sera intéressant de les voir dans la cour des grands. »