
Les championnats du monde de 470 se sont installés à La Rochelle, jusqu’au 10 août, à l’occasion du cinquantième anniversaire du voilier. Ce dimanche, tous les médaillés et champions du monde 470 ont été invités à disputer le Trophée des légendes.
Ce dimanche, La Rochelle accueille les grands noms du 470. Les plus jeunes, qui entameront lundi une lutte acharnée pour décrocher le titre mondial, mais aussi les anciens qui n’ont pas oublié ce dériveur mythique, celui qui leur a permis d’accéder au plus haut niveau de la voile française. Parmi eux, les frères Hervé et Yves Carré, champions du monde 1970, mais aussi de jeunes anciens comme les Australiens Mathew Belcher et Malcom Page, sacrés lors des JO de Londres, il y a tout juste un an, sans oublier les seuls champions olympiques français de la discipline, Thierry Peponnet et Luc Pillot. Les deux hommes se retrouveront pour la première fois sur l’eau depuis leur victoire. « Après les jeux de Seoul, nous avons changé de support et nous nous sommes tout de suite retrouvés concurrents pour les JO de 1992, rappelle Luc Pillot. Ensuite, nous nous sommes croisés sur différents supports mais nous n’avons jamais eu l’occasion de naviguer ensemble. Voilà pourquoi ce Trophée des légendes est important. » Les deux marins retrouvent aussi leur voilier de 1988, un peu moins raide dans la brise mais toujours performant dans le petit temps.
Retour sur un triomphe
« C’est toujours plus facile de trouver nos points forts quand tout s’est bien passé, s’amuse Luc Pilliot, mais je dirais que l’essentiel reste la complémentarité. Nous naviguions ensemble depuis sept ans et nous connaissions très bien nos qualités complémentaires, aussi bien sur le plan physique que mental. » Le marin se souvient aussi qu’après leur médaille de bronze aux jeux de 1984, les deux sportifs avaient compris que seul l’or comptait. « Si nous avions été troisièmes en 100 mètres en athlétisme, nous aurions fait la une pendant deux mois, assure-t-il. Mais pas en voile olympique. » Les deux hommes sont donc arrivés à Séoul avec la rage de vaincre. « Et nous ne nous sommes jamais trompés l’un l’autre sur notre volonté d’aller jusqu’au bout. » Cette expérience exigeante, aussi bien sur le plan sportif que pour la construction d’un projet de très haut niveau, dans la recherche de partenaires notamment, les a aidés à poursuivre leur carrière sportive du match racing à la Coupe de l’America en passant par la Copa del rey que Thierry Peponnet vient juste de quitter.