
Le défi italien a de nouveau dominé son adversaire suédois lors de la troisième confrontation de cette demi-finale de la Coupe Louis Vuitton. Une victoire suffit désormais à Luna Rossa pour retrouver Emirates Team New Zealand (ETNZ) en finale de la Coupe à partir du 17 août.
"Vif et agressif" étaient les deux adjectifs flatteurs du barreur britannique de Luna Rossa, Chris Draper à l'encontre de son homologue australien Nathan Outteridge, auteur de deux excellents départs lors des deux premières confrontations entre Luna Rossa et Artemis. Pourtant ce vendredi c'est bien Chris Draper et Luna Rossa qui ont réalisé le meilleur départ en bloquant Artemis grâce à une manœuvre impressionnante de justesse et de dextérité de la part du Britannique.
Mener un catamaran surpuissant de 22 mètres avec une aile rigide culminant à 40 mètres n'est pas à la portée de tous, ce qui prouve à quel point les entraînements des Italiens portent leur fruit face à un adversaire qui en manquent cruellement. "C'est vraiment dommage de s'être retrouvé dans cette position défavorable sur la ligne. Si on avait pris un meilleur départ, la course aurait été complètement différente", commenta Nathan Outteridge, le barreur du syndicat suédois après leur troisième défaite en autant de régates.
Quatre "régates de match" pour Luna Rossa
Désormais à une victoire de la finale de la Coupe Louis Vuitton, pour y retrouver les Kiwis d'Emirates Team New Zealand qui leur avaient infligé un cinglant 5-0 en round robin, les Italiens ont la demi-finale bien en main. On voit mal comment Artemis pourrait renverser la situation même si l'équipe suédoise regorge de "marins de talent" comme le précisait Chris Draper après la course. Mais Artemis n'a plus le choix : il faut gagner pour espérer faire douter les Italiens, même si le défi à relever s'apparente à soulever des montagnes. Capitaliser sur les bons points (le près et les départs) et la qualité de l'effectif suédois pourrait mener l'AC72 à franchir la ligne en vainqueur.
Ce jeudi, journée libre entre la deuxième et la troisième régate, les Suédois avaient décidé de s'entraîner aux "foiling gybes" (empannage en suspension) et aux départs en compagnie des Néo-Zélandais, bourreaux des Italiens en phase de poule. Mais ces entraînements supplémentaires ne semblent pas avoir comblé l'énorme retard qu'Artemis a accumulé après le chavirage de leur premier catamaran et le décès d'un de leurs équipiers. À quelques heures de ce qui pourrait devenir leur dernière régate, les Suédois auront certainement une pensée émue pour Andrew Simpson.
Les dessous de la Coupe de l'America