
Les Italiens et les Néo-Zélandais reprennent la compétition ce samedi. La première équipe à cumuler 7 victoires oblitérera son billet pour la finale de la coupe de l'America face au defender américain Oracle Team USA, à partir du 7 septembre.
Double jeu. Le duel final tant attendu aura des airs de remake au pays du cinéma pop-corn et du show à l'américaine. Un deuxième épisode qui fait suite à la sévère raclée qu'ont infligée les Kiwis aux transalpins en phase de poule, remportant cinq victoires pour autant de confrontations. La claque prise par les hommes de Max Sirena, skipper de Luna Rossa, était telle que l'AC45 italien arriva hors temps à deux reprises sur les cinq manches effectuées, c'est à dire à plus de 5 minutes des safrans d'ETNZ. Depuis, Chris Draper, le barreur du défi italiens, s'est perfectionné et a noté une monté en puissance de l'ensemble de l'équipage qui maîtrise désormais à merveille le foiling gybes si important pour ne pas perdre de vitesse dans la transition entre deux bords de portant. Une figure de style parfaitement maîtrisée par les Kiwis de Dean Barker qui cumulent 84 jours de navigation contre 80 pour les Italiens.
Un joker pour annuler la deuxième manche
Comparativement, les deux AC72 affichent beaucoup de similitudes, l'AC72 italien a été conçu avec les mêmes plans que le premier catamaran des Kiwis qui ont eux amélioré certains aspects lorsqu'ils ont construit leur deuxième AC72 sur lequel ils naviguent aujourd'hui. Selon les analyses des spécialistes, le catamaran néo-zélandais aurait davantage de facilité à évoluer dans un vent soutenu quand l'AC72 italien serait plus efficace dans le vent moyen.
À ces constatations qui restent à prouver s'ajoute une nouvelle règle qu'on pourrait appeler le joker. Chaque équipe peut, à une seule reprise pendant cette phase finale, reporter la deuxième course du jour à un autre jour. Une subtilité que les Italiens utiliseront sans doute dès que la brise annoncée leur paraîtra trop importante et de fera désavantageuse pour leur bateau. À cette période de l'année à San Francisco les vents sont orientés à l'ouest pour une force de 12-15 nœuds vers 12h-13h puis se renforcent sous l'effet d'une brise thermique jusqu'à 20-23 nœuds.
Rappelons également que la limite de vent instaurée par Iain Murray, le directeur de course, a été établie à 21 nœuds en août et 22 en septembre. Les manches seront plus courtes qu'en demi-finale avec un parcours en 5 bords au lieu de 7 pour un temps approximatif de 25 minutes contre 45 auparavant. Une pause d'environ 30 minutes séparera les deux manches du jour.
L'heure de la revanche
Menés par le skipper Max Sirena et le barreur britannique Chris Draper, Luna Rossa veut sa revanche des round robin. Les deux défis s'étaient déjà affrontés en finale de la coupe Louis Vuitton en 2007 et bien que le bateau était différent (monocoque Class America), le tarif fut le même avec une victoire à sens unique des All Black 5-0. Mais depuis 6 ans et encore plus depuis un mois, tout a changé, la plateforme, le plan d'eau et une bonne partie des équipiers, ce que Chris Draper soulignait, notant que son equipe avait "tellement appris depuis le début de l’événement" que rien n'était impossible sous entendait-il.
"Le moral de l’équipe était bas, nous avons vécu des moments difficiles (après les round robins). Nous sommes parvenus à optimiser notre vitesse au près ainsi que nos manœuvres. Je pense que nous avons vraiment progressé en régatant contre Artemis. Et cela sera évidemment très bénéfique pour la suite", argumentait le Britannique de 35 ans. Son homologue néo-zélandais, Dean Barker est prévenu.
Treize courses sont prévues au maximum à raison de deux manches par jour comme suit :
Samedi 17 août : Finale Course 1 (13h10), Finale Course 2 (14h10)
Dimanche 18 août : Finale Course 3 (13h10), Finale Course 4 (14h10)
Mercredi 21 août : Finale Course 5 (13h10), Finale Course 6 (14h10)
Samedi 24 août : Finale Course 7 (13h10), Finale Course 8 (14h10) si nécessaire.
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