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Le 8 mai prochain, un plateau d'exception prendra le départ de la deuxième édition de la Bermudes 1000 Race, qui s'annonce comme une grande première pour beaucoup et qui revêt, par ailleurs, différents enjeux, à commencer par celui d’engranger de précieux milles en vue de la sélection au Vendée Globe 2020-2021.
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18 solitaires en lice !
Si la première édition de la Bermudes 1000 Race, remportée par Paul Meilhat seulement douze petites minutes devant Sam Davies, s’était révélée prometteuse, la deuxième s’annonce exceptionnelle. En premier lieu par son plateau. De fait, pas moins de 18 solitaires ont aujourd’hui confirmé leur participation à l’épreuve, soit presque autant que lors de la dernière Route du Rhum – Destination Guadeloupe (20, ndlr). « Le système mis en place l’an dernier selon lequel, si plus de 30 candidats remplissent les conditions d’inscription au Vendée Globe, seront retenus ceux ayant effectué le plus grand nombre de milles sur les courses comptant pour les IMOCA Globe Series, est forcément incitatif », note Antoine Mermod, Président de la classe IMOCA, bien conscient que les 2000 milles en jeu lors de cette Bermudes 1000 Race ont de quoi stimuler. Reste que la course a bien d’autres atouts et notamment celui d’être la seule à se jouer en solo cette saison, la Rolex Fastnet Race et la Transat Jacques Vabre se disputant, elles, en double. « C’est naturellement un argument de taille pour ceux qui ne veulent pas perdre la main et se fixer des objectifs ambitieux dès le début de saison mais aussi et surtout pour ceux qui arrivent sur le circuit », souligne Antoine Mermod, évidemment satisfait de voir de nombreuses nouvelles têtes débarquer en IMOCA, parmi lesquelles Sébastien Simon (Arkea Paprec), Giancarlo Pedote (Prysmian Group), Clément Giraud (Envol), Miranda Merron, Denis Van Weynbergh (Eyeseas.be), Pip Hare (Superbigou) ou Maxime Sorel (V and B Sailing Together).
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Les inscrits à la Bermudes 1000 Race Douarnenez – Brest :
• Fabrice Amedeo (Newrest-Art & Fenêtres)
• Romain Attanasio (Pure)
• Alexia Barrier (4myplanet)
• Yannick Bestaven (Maître Coq)
• Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artipôle)
• Manuel Cousin (Groupe Setin)
• Sam Davies (Initiatives Cœur)
• Clément Giraud (Envol)
• Pip Hare (Superbigou)
• Boris Herrmann (Yacht Club de Monaco)
• Ari Huusela (Ariel 2)
• Stéphane Le Diraison (Time For Oceans)
• Miranda Merron (NC)
• Giancarlo Pedote (Prysmian Group)
• Damien Seguin (Groupe Apicil)
• Sébastien Simon (Arkea-Paprec)
• Maxime Sorel (V and B-Sailing Together)
• Denis Van Weynbergh (Eyesea.be)
Un parcours varié, une escale autorisée, un temps limite fixé
Les 18 marins se confronteront sur un parcours de 2000 milles qui sera annoncé au plus tard le lundi 6 mai avant 20h, en fonction des conditions météo prévues. Le départ se fera en baie de Douarnenez le mercredi 8 mai à 13h, et l’arrivée sera jugée à Brest environ une semaine plus tard. Plusieurs options de parcours sont possibles. Le tracé le plus probable sera une boucle qui ralliera le Fastnet et un waypoint au large des Açores, avant de rejoindre l’arrivée. La direction de course se laisse la possibilité d’envoyer les concurrents dans un sens ou dans l’autre. Il sera aussi possible de déplacer le waypoint des Açores, voire de proposer deux boucles de type triangle celtique entre le Fastnet et la Corogne. Quoi qu’il en soit, on peut s’attendre à un parcours très varié avec de nombreuses manœuvres à prévoir.

Pour laisser aux concurrents les meilleures chances de boucler ce parcours, les bateaux pourront faire escale ou mouiller et recevoir assistance. « Nous prenons en compte qu’il s’agit de la première course de la saison, que les bateaux ont besoin d’être mis au point. Il ne s’agit pas de compromettre la course de certains concurrents pour des réparations mineures », précise Jacques Caraës. L’avis de course précise que toute escale technique devra être déclarée à la direction de course et qu’elle ne pourra être inférieure à 4h, ni supérieure à 24 heures. Par ailleurs, un temps limite pour finir après le premier bateau a été fixé. « Cela obligera les concurrents à s’imposer une certaine cadence, à se mettre en mode compétition, et non dans une logique de convoyage, pour faire des milles sous-toilés », souligne Jacques Caraës.