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Révélée à l’issue du salon Nautic, la toute nouvelle signature du légendaire tour du monde à la voile a été conçu par les agences Désigne et Pulp. Elle devait répondre à un cahier des charges graphique précis.
Une vision onirique où l'on retrouve les éléments constitutifs de ce qui fait l'essence de la course : la planète océanique, les couleurs emblématiques rouge et bleu, le skipper en solitaire à l'étrave du bateau. Sur la toile, ce que l’on appelle dorénavant les twailors (contraction de sailors et twitter) s’en offusquent. Le voilier IMOCA du Vendée Globe gite fort côté tribord alors que le vent vient du même axe. Les spécialistes parlent d’une « contre-gîte scabreuse, hautement improbable dans ces conditions » qui pourrait amener le voilier à chavirer. Il manquerait aussi un foil au bateau. Extraits choisis : « une affiche qui donne le mal de mer », « force centrifuge : le bateau tourne autour du monde », « un concentré de non-sens voileux », « une horreur graphique ». Je vous passe les grivoiseries. Mais l’affiche ne sera jamais refaite : #findelapolémique.
Pour le grand public, le Vendée Globe est pourtant une magnifique invitation à venir assister au départ des Sables D’Olonne et un hommage artistique à ces aventuriers des temps modernes. On en oublierait presque l’exploit sportif.
Au chapitre des « buzz nautiques », 2019 aura été bien remplie. Il y a eu la polémique de ponton autour des cartographies des organisateurs de course (qui indiquaient les écarts de position en kilomètres et non pas en mille marin), des coups de gueule de skipper, les Ultimes écartés de la Transat Jacques Vabre, le financement de la SNSM ou encore la sélection officielle controversée des nominés au titre de Marin de l’année. Dernière querelle en date, la Golden Globe Race 2022. Pour la prochaine édition, les appareils photo et les drones s’inviteront à bord des voiliers de cette course à l’ancienne, en solitaire, sans escale, sans assistance et sans moyens de navigation modernes. Les puristes et nos amis « twittors » crient déjà au scandale. Et la planète web s’emballe. Une polémique supplémentaire pour une année 2020 qui s’annonce d’ores et déjà agitée. Sur l’eau comme sur la toile.