Transat Paprec : une première nuit animée, une seconde très incertaine

Course au large
Par Figaronautisme.com

Après une journée dans la molle hier, les Figaristes ont rencontré des conditions plus toniques dans la nuit de lundi à mardi, avec un flux d’Est qui n’a fait que se renforcer tout au long de la nuit en direction du Cap Finisterre. Partisans d’une route plus sud que le reste de la flotte, Camille Bertel et Pierre Leboucher (Cap Ingélec) étaient toujours en tête à la mi-journée ce mardi à l’approche du DST du Cap Finisterre, que tous vont longer, au portant. Le duo ne comptait cependant que 0,7 mille d’avance sur Skipper MACIF (Loïs Berrehar/Charlotte Yven), et 1,1 milles sur Mutuelle Bleue (Corentin Horeau/Pauline Courtois) au classement de 15h00.

Corentin Horeau - Pauline Courtois - Mutuelle Bleue ©Alexis Courcoux
Après une journée dans la molle hier, les Figaristes ont rencontré des conditions plus toniques dans la nuit de lundi à mardi, avec un flux d’Est qui n’a fait que se renforcer tout au long de la nuit en direction du Cap Finisterre. Partisans d’une route plus sud que le reste de la flotte, Camille Bertel et Pierre Leboucher (Cap Ingélec) étaient toujours en tête à la mi-journée ce mardi à l’approche du DST du Cap Finisterre, que tous vont longer, au portant. Le duo ne comptait cependant que 0,7 mille d’avance sur Skipper MACIF (Loïs Berrehar/Charlotte Yven), et 1,1 milles sur Mutuelle Bleue (Corentin Horeau/Pauline Courtois) au classement de 15h00.

La nuit de lundi à mardi n’a pas été de tout repos pour les onze duos mixtes en lice sur la Transat Paprec. Le vent d’Est a en effet continué de forcir pour atteindre 18-20 nœuds, ce qui leur a permis de progresser à 12-13 nœuds dans une mer agitée et désordonnée. « La nuit a été humide. C’était ‘sport’ ! Il y avait pas mal de vent, on était sous spi et on n’a pas beaucoup dormi. Aujourd’hui, il va falloir se reposer pour être en forme pour la suite », expliquait Arnaud Machado (Groupe Hélios – Du Léman à l’Océan) à la vacation de 10h00 ce matin.

Ce dernier progressait alors avec Lucie Queruel dans 15 nœuds de vent, à 40 milles du DST (dispositif de séparation du trafic) Finisterre. « On va passer par l’intérieur du DST. Le vent commence à se calmer. Plus la journée va passer, moins on va avoir de vent. Il y a une sortie à gérer après le DST. On va refaire des points météo, mais ça va être compliqué stratégiquement aujourd’hui. Sinon, le début de course s’est bien passé dans l’ensemble. On n’est pas trop mécontent. J’espère que l’on va réussir à tenir le rythme  ».

“Difficile de voir ce qu’il va se passer”

Ce matin, l’heure était au choix pour les skippers, qui ont dû décider de contourner le DST Finisterre par l’intérieur (entre la côte et le DST) ou l’extérieur. « Si on regarde la cartographie, deux bateaux (MonAtoutEnergie. fr et Race for Science – Verder) sembleraient vouloir faire le tour alors que tous les autres ont choisi l’intérieur  », observait ce matin Erwan Tabarly, coach du Pôle Finistère Course au Large. Pour le vainqueur de la course en 2016 avec Thierry Chabagny, les heures à venir s’annoncent compliquées : « Le vent va être très instable quand ils auront passé le DST. Ensuite, il va vraiment mollir dans la soirée de la latitude du Cap Finisterre, à la pointe sud du DST. Ils vont arriver dans 5 nœuds avec une légère houle d’ouest. Ensuite, ce n’est pas très établi. C’est difficile de voir précisément ce qui va se passer parce qu’ils sont dans une zone de transition. Certains bateaux, positionnés pas très loin les uns des autres, peuvent avoir des dévents un petit peu différents. Ça peut avancer un coup pour l’un, un coup pour l’autre ». Une chose est sûre : la soirée et la nuit s’annoncent compliquées et incertaines pour la flotte avant qu’elle ne récupère du vent.

Difficile de prédire qui sortira en tête de ce passage, car tous devront composer avec cette zone de transition. Demain, en début de journée, « Le vent s’orientera au sud à l’avant d’un front froid d’une perturbation qui circulera au large de l’Atlantique », explique de son côté Cyrille Duchesne, météorologue chez Météo Consult. « Les marins reprendront de la vitesse au large des côtes ibériques mais navigueront au portant dans un vent qui les obligera à mettre un peu de sud-ouest dans leur route. Au fil de la matinée, le vent de sud se renforcera pour souffler entre 10 et 15 nœuds. La mer deviendra à nouveau plus désordonnée et croisée  », ajoute-t-il.

Un président de Région adepte de la carto !

« La difficulté suivante, après deux jours au près dans la brise, sera de passer une dorsale au niveau de Madère, qui leur barrera un peu la route pour les Canaries », conclut Erwan Tabarly.  Il n’empêche, ils sont nombreux, à terre, à ne rien manquer de l’évolution de cette course, aussi passionnante qu’incertaine. Parmi eux, il y a le président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard. Invité ce midi du “Mag de la Transat”, ce dernier s’est réjoui du départ à Concarneau, “une vraie fête sur les pontons”. Le président de la Région, Partenaire Principal de la Transat Paprec, a également pu échanger quelques mots avec Chloé Le Bars. Il s’est dit « fier de voir son travail », elle qui « permet à plein de jeunes filles de se dire que c’est possible ». « Ce n’était pas logique d’avoir un bateau ‘Performance’ et pas un bateau ‘Océane’, l’excellence n’a pas de genre, rappelle-t-il. Ça nous permet de préparer l’avenir, de former les futurs François Gabart et Tom Laperche de demain ». De quoi renforcer un peu plus la motivation de tous ceux qui bataillent en mer sans relâche.

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…