Situation générale
Ce jeudi, régime d’alizé modéré de d’est-sud-est en bordure d’un vaste anticyclone centré par 1037 hPa au nord de l’archipel des Açores.
Vendredi, régime d’alizé d’est-sud-est modéré et instable en bordure sud-ouest d’un vaste anticyclone à 1037hPa, centré par 45°N et 17°W.
Samedi, alizé de sud-est modéré et instable entre un vaste anticyclone atlantique à 1037 hPa centré par 45°N/40°W et une dépression à 1011 hPa située sur le sud de la mer des caraïbes.
Conditions météo en mer sur la Transat Paprec
La nuit dernière (heure française), la plus grande partie de la flotte a pu progresser avec une vitesse proche de 9 nœuds dans un alizé de 13-14 nœuds d’Est qui leur a permis de faire une route quasi directe vers l’île de Saint-Barthélemy. Certains ont pu profiter du passage de grains pour accélérer un peu et grapiller quelques milles sur leurs concurrents. A 7 heures (heure française), le leader Mutuelle Bleue (Corentin Horeau / Pauline Courtois) ne devançait que de 2 milles Skipper MACIF (Loîs Berrehar / Charlotte Yven) et de moins de 7 milles Région Bretagne – CMB Performance (Gaston Morvan / Anne-Claire Le Berre). A souligner les belles performances de Région Normandie (Guillaume Pirouelle / Sophie Faguet) et Cap Ingelec (Camille Bertel / Pierre Leboucher) en 4ème et 5ème position à seulement 11 et 13 milles du leader. Ces 5 premiers peuvent tous prétendre à la victoire sur la ligne d’arrivée à Gustavia étant donné les conditions météo instable et orageuses qui s’annoncent vendredi dans les parages de Saint-Barth. Région Bretagne - CMB Océane (Chloe Le Bars / Hugo Dhallenne) et AGEAS-Ballay-Cerfrance-Baie de Saint-Brieuc (Maël Garnier / Julia Courtois) ont réussi eux à faire une belle course de vitesse ces dernières 24 heures et grapiller quelques milles sur le peloton de tête ; ils se situaient à seulement 27 et 43 milles du leader. En queue de flotte, Race for Science (Alicia De Pfyffer / Edouard Golbery) devance de 66 milles Groupe Hélios – Du Léman à l’Océan (Arnaud Machado / Lucie Queruel) qui ferme la marche à 351 milles de la tête de course.
Jeudi 18 mai :
Ce jeudi, les marins vont poursuivre leur route quasi directe vers Saint-Barth, babord amure, dans un alizé d’est-sud-est de 13 à 15 nœuds. C’est donc une véritable course de vitesse qui se poursuit dans laquelle seuls les quelques grains qui circulent de manière aléatoire peuvent jouer les troubles fêtes en avantageant certains et en pénalisant d’autres. En effet, sous les nuages les plus actifs on observe des phénomènes de survente qui permettent d’accélérer temporairement pour ceux qui subissent le grain tandis que d’autre, en marge du nuage, peuvent être ralentis. Les skippers confrontés à ces grains doivent redoubler de vigilance car cela nécessite de fréquentes manœuvres et réglages de voile alors que la fatigue s’accumule après 18 jours de course. Cette journée pourra donc être le théâtre de changements dans le classement du groupe de tête, les écarts étant faibles entre les 5 premiers du classement. En queue de flotte, Race for Science (Alicia De Pfyffer / Edouard Golbery) et Groupe Hélios – Du Léman à l’Océan (Arnaud Machado / Lucie Queruel) bénéficient d’un alizé un peu plus vigoureux (15-18 nœuds) et peuvent progresser à plus de 10 nœuds sur une route proche de l’orthodromie. L’alizé baissera un peu de régime au fil des heures et la masse d’air deviendra instable avec peux aussi le passage de quelques grains à gérer.
Pour la majeure partie de la flotte, ce sera la dernière nuit à passer en mer avec un alizé modéré qui prendra un peu de gauche pour s’orienter plein Est. Avec un angle au vent qui sera un peu moins favorable, la plupart des marins auront de petits recalages à faire dans leur trajectoire avec un ou deux empannages à effectuer avant de débuter le contournement de l’île de Saint-Barth par le nord. Dans une masse d’air instable, il faudra aussi encore gérer le passage de grains et la moindre inattention de la part des skippers pourra se payer cher dans le classement. Une fin de transat des plus palpitante nous attend…
Vendredi 19 mai :
Ce seront les dernières heures de navigation pour le gros de la troupe des marins qui devront contourner l’île de Saint-Barthélemy par le nord pour rejoindre le port de Gustavia dans le sud-ouest de l’île. La situation météo sera loin d’être simple car l’alizé sera perturbé par une masse d’air qui deviendra très instable dans les parages de Saint-Barth. Des grains à caractère orageux circuleront de manière aléatoire et pourront s’accompagner de brusques variations de vent aussi bien en force qu’en direction. Il leur faudra donc négocier ce vent irrégulier mais aussi des phénomènes d’accélération possibles à la pointe du Colombier et de déventes sous le vent de l’île pour les derniers milles à parcourir. Le dénouement de la course et le classement final pourrait donc se jouer dans les tous derniers milles à parcourir avant de franchir la ligne d’arrivée à Gustavia. Les premiers skippers sont attendus à la mi-journée de ce vendredi (heure française) et au lever du jour (heure locale). Les arrivées vont ensuite se succédées entre l’après-midi et la soirée de ce vendredi pour la plupart des concurrents. Dans la nuit de vendredi à samedi, seuls les deux derniers concurrents Race for Science (Alicia De Pfyffer / Edouard Golbery) et Groupe Hélios – Du Léman à l’Océan (Arnaud Machado / Lucie Queruel) seront encore en mer, naviguant en approche des Antilles sous un alizé qui s’orientera à l’est en soufflant entre 13 et 16 nœuds de moyenne. Ils navigueront babord amure à près de 10 nœuds de vitesse sur une route quasi directe.
Samedi 20 mai :
Race for Science (Alicia De Pfyffer / Edouard Golbery) et Groupe Hélios – Du Léman à l’Océan (Arnaud Machado / Lucie Queruel) devront opérer un ou deux empannages en tout début de journée pour bien caler leur trajectoire avant le contournement de l’île de Saint-Barth. L’alizé reprendra un peu de droite pour s’orienter est-sud-est en soufflant autour de 15 nœuds. Comme le groupe de tête, ils auront à subir une masse d’air plus instable avec des grains à caractère orageux qui nécessitera d’être attentif jusqu’au bout. Leurs arrivées à Gustavia sont prévues entre la fin d’après-midi et la soirée de ce samedi.
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