La Boulangère Mini Transat : changement de rythme à venir

Course au large
Par Figaronautisme.com

Alors qu’ils évoluent actuellement au large du Portugal, entre Lisbonne et le cap Saint-Vincent pour la majorité d’entre eux, les concurrents de La Boulangère Mini Transat progressent au près dans un flux de sud sud-est et multiplient les virements de bord au gré des variations du vent pour gagner au plus vite vers le sud. Ils le savent, le vent va mollir en fin d’après-midi, ce dimanche, et les premiers qui récupèreront le flux de nord après cette petite période de calmes auront un avantage certain pour la suite de la course. Et pour cause, une fois dans les alizés portugais, le jeu va avant tout se résumer à une course de vitesse.

© Vincent Olivaud I La Boulangère Mini Transat
Alors qu’ils évoluent actuellement au large du Portugal, entre Lisbonne et le cap Saint-Vincent pour la majorité d’entre eux, les concurrents de La Boulangère Mini Transat progressent au près dans un flux de sud sud-est et multiplient les virements de bord au gré des variations du vent pour gagner au plus vite vers le sud. Ils le savent, le vent va mollir en fin d’après-midi, ce dimanche, et les premiers qui récupèreront le flux de nord après cette petite période de calmes auront un avantage certain pour la suite de la course. Et pour cause, une fois dans les alizés portugais, le jeu va avant tout se résumer à une course de vitesse.

Ce dimanche, au large du Portugal, le gros du peloton de 24e édition de La Boulangère Mini Transat compose avec un vent de sud sud-est et progresse donc au près à des vitesses moyennes comprises entre 5 et 7 nœuds. Des vitesses qui devraient toutefois de nouveau chuter en fin de journée. La raison ? Légèrement en retard sur les routages d’hier, les solitaires ne devraient pas profiter du vent de secteur est sud-est adonnant qu’ils pouvaient espérer après le débordement du cap Saint-Vincent, dans le prolongement du détroit de Gibraltar. Ils devraient, au contraire, subir une période de calmes avant le retour du vent au secteur nord-ouest la nuit prochaine, à tout le moins pour les premiers. La donne promet en effet d’être différente pour les retardataires qui, pour leur part, devraient continuer de batailler avec un vent de face jusqu’à demain soir. Dans ce contexte, les écarts, déjà conséquents à la fois chez les Proto et les Série, sont malheureusement voués à s’accentuer davantage. « Le vent de nord va rentrer en premiers pour les leaders mais à partir de mardi, l’ensemble de la flotte profitera des alizés portugais », explique Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. De fait, le retour de ces fameux vents de nord-est, plutôt généreux, est confirmé pour les derniers milles de cette première étape entre Les Sables d’Olonne et Santa Cruz de La Palma. S’ils ne s’annoncent pas très puissants (entre 15 et 20 nœuds) et plutôt instables, ils vont néanmoins permettre aux Ministes d’ouvrir véritablement les voiles, mais aussi d’allonger franchement la foulée.

Bientôt le portant, le vrai

« Une fois le flux de nord en place, c’est une course de vitesse qui va s’engager », assure Christian Dumard. De fait, dès lors, l’heure ne sera pas celle des grandes manoeuvres stratégiques mais bel et bien celle des belles glissades sous spi, au plus près de la route directe. Dans ce contexte, les trajectoires des concurrents vont naturellement progressivement converger peu avant la latitude de l’archipel de Madère. Madère que les leaders devraient déborder dans la journée de mardi avant de poursuivre, en file indienne ou presque, leur route en direction de Santa Cruz de La Palma. A ce moment de la course, pas de mystère, ceux qui seront aux avant-postes auront un avantage certain pour la suite même s’il faudra être capable d’imprimer un gros rythme et d’éviter les sorties de pistes. Dans l’immédiat, les 24 prochaines heures s’annoncent relativement cruciales pour les navigateurs. Certains prendront-ils la poudre d’escampette ? D’autres, au contraire, perdront-ils quelques plumes dans les petits airs à venir ? Difficile, évidemment, de se prononcer, même si quelques-uns sont parvenus à faire un léger break depuis hier, notamment chez les bateaux de Série. Le duo Luca Rosseti (998 – Race = Care) - Félix Oberlé (1028 – Mingulay), mais aussi Bruno Lemunier (893 – Kalisto & Aérofab), situé une cinquante de milles dans son ouest, ont en effet creusé un joli trou de près de 40 milles sur la concurrence. Le jeu reste plus serré aux avant-postes chez les Proto, notamment entre Federico Waksman (1019 – Repremar – Shipping Agency Uruguay), Laure Galley (1047 (DMG MORI Sailing Academy 2), Victor Mathieu (967 – Celeris Informatique), Marie Gendron (1050 – Léa Nature) et Gaby Bucau (865 – Maximum), mais ils sont une floppée en embuscade.

A retenir par ailleurs :

La bonne nouvelle concernant Martin Oudet (871 – Vaincre le Mélanome). Ce dernier, contraint de faire une escale technique à Baiona, en Galice, est parvenu à solutionner ses problèmes d’énergie et à repartir en course hier aux environs de 22h20. La flotte est ainsi presque au complet ce qui, au sixième jour de course, mérite d’être souligné.

Victime d’un démâtage jeudi dernier aux abords du cap Ortegal, le Japonais Federico Sampei (1046 – DMG MORI Sailing Academy 1) a officiellement signifié son abandon à la Direction de course de La Boulangère Mini Transat ce dimanche en milieu d’après-midi. Il reste donc 89 concurrents en mer.

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METEO CONSULT
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Nathalie Moreau
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Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.