
Samedi : une victoire de manche qui replace la France pour la course à la finale
Lors de la première journée, les équipages en configuration réduite à 3 en raison des conditions de vent - Quentin Delapierre, le pilote, Kevin Peponnet, le régleur d’aile et Jason Saunders, le contrôleur de vol - ont dû composer avec des départs difficiles dans un vent faible et instable. Dans ces conditions, le rôle du contrôleur de vol a été déterminant, les bateaux alternant souvent entre vol et navigation « archimédienne ».
Mais la troisième manche a marqué un tournant. Après un bon départ, l’Équipe de France a trouvé son rythme, réussi à rester en vol tout au long de la course, et su profiter d’un vent clair pour construire son vent apparent. Ce cercle vertueux les a portés jusqu’à la ligne d’arrivée... en tête.
Dimanche : une journée à suspense jusqu'à la dernière manche avant une finale inédite
Aujourd'hui dimanche, les conditions se sont encore dégradées : un ciel très nuageux a empêché le vent d’entrer sur le plan d’eau. La faible brise a rendu la manœuvrabilité du F50 particulièrement délicate. Comme toujours sur SailGP, la performance s’est jouée sur les départs, comme sur la course 5 où les Allemands ont pris un départ parfait, réussissant à voler dès les premiers mètres et à creuser un écart décisif. Entre la manche 5 et 6, les équipages ont dû ensuite patienter, concentrés, dans l’attente d’un souffle d’air suffisant pour relancer les régates. La dernière course a finalement pu se tenir, et les Français terminent à la 5e place.
Classement général et perspectives
C'est finalement l’Allemagne qui s’impose et décroche sa toute première victoire SailGP, tandis que les Suisses montent sur le podium à domicile. De leur côté, les tricolores repartent de Genève avec une 7e place au classement général avec 7 équipes en 6 points derrière le trio de tête.
"Aujourd’hui c’était difficile, grosse rotation de vent. Sur la 5e course, on a aussi manqué de réussite et on a subi la décision d’un empire qui nous a vraiment surpris et nous a fait perdre beaucoup de terrain. On avait malgré tout la bonne attitude et on a navigué comme on voulait. On est évidemment déçus de Saint-Tropez et de Genève mais on va arriver à Cadix avec le couteau entre les dents pour faire de belles choses et bien finir la tournée européenne", commente Quentin Delapierre, pilote de l’équipe de France SailGP.
« Naviguer à Genève dans ces conditions a été un vrai défi, mais nous avons montré notre capacité à pouvoir réagir et à rester combatifs. Nous allons capitaliser sur cette expérience pour aborder Cadix avec confiance avec un objectif de finale. C’est un plan d’eau qui nous réussit particulièrement puisque l’équipe a déjà remporté un Sail Grand Prix là-bas », a commenté Philippe Mourniac, coach de l’équipe de France SailGP.
Prochain rendez-vous : le Sail Grand Prix de Cadix en Espagne dans 15 jours, où l’équipe de France aura à cœur de s’illustrer à nouveau face aux meilleures équipes mondiales.