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La nuit de lundi à mardi n’a pas été de tout repos pour les marins. Ces derniers ont dû composer avec des conditions particulièrement difficiles avec une houle de 2 à 2,20 mètres et des passages nuageux, qui ont généré des zones sans vent. « La flotte s’est beaucoup étirée à cause d’un vent irrégulier et des petites zones de molles difficiles à anticiper. Certains se sont fait piéger dedans, notamment la queue de flotte ce matin », explique Amélie Juvien, Directrice de Course Adjointe. Ces conditions ont forcé les marins à faire preuve de vigilance et d’anticipation pour tenter de gagner le plus vite possible vers l’est et ne pas se laisser distancer par le peloton de tête.
Au pointage de 14h30, Tom Dolan, vainqueur du Sprint Intermédiaire de la deuxième étape, ouvrait toujours la voie, suivi de près par Alexis Thomas (Wings of the Ocean), calé un peu dans son sud, à 4,5 milles de l’Irlandais, et Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance), à 6,2 milles du leader. En milieu de flotte, on assiste à une belle bagarre entre Alexis Loison (Groupe REEL), 10e et Basile Bourgnon (EDENRED), 11e, respectivement à 26,4 et 27,8 milles de Tom Dolan. Les deux hommes, 4e et 1er au classement général provisoire après une étape, bataillent pour grappiller de précieux milles qui pourraient être cruciaux pour la suite de la course.
En début d’après-midi, la flotte, qui naviguait toujours dans des conditions de mer difficiles, s’étirait sur un peu plus de 75 milles. « C’est reparti mais par l’avant en premier, ce qui explique les écarts relativement énormes entre la tête et la queue de flotte. Le vent devrait être assez irrégulier jusqu’à demain mais les concurrents vont tout de même continuer de progresser. En revanche, il y a peu d’espoir que les derniers recollent au peloton de tête », décrypte Amélie Juvien. Les enjeux pour la fin de l’étape : essayer de toucher le meilleur vent et d’anticiper au mieux les molles pour les éviter ou réussir à s’en extirper le plus rapidement possible, exploiter la moindre petite risée et bien de placer. Selon la Directrice de Course adjointe, il « ne reste pas tant de coups que ça à jouer, seulement quelques tous petits. Les marins devront être vigilants à ce qu’il se passe sur le plan d’eau en temps réel ». Qui l’emportera demain à Royan ? Verdict en milieu d’après-midi !
Inauguration du Village de La Solitaire du Figaro Paprec ce mercredi
A terre, le Village de La Solitaire du Figaro Paprec, qui ouvrira ses portes à 10h ce mercredi à Royan, sera inauguré à 12h en présence des partenaires privés et institutionnels de la course. Il proposera des animations gratuites au grand public jusqu’à dimanche.
Ils ont dit (à la vacation de ce matin) :
Élodie Bonafous (QUEGUINER – La Vie en Rose) : « Niveau trajectoire, il ne devrait pas y avoir beaucoup d’options jusqu’à Royan mais, entre les grains, les variations du vent et la vitesse, il y a encore des choses qui peuvent se passer d’ici l’arrivée. Une étape n’est jamais terminée, je n’ai pas envie de me prendre la tête. Je fais juste avancer le bateau le plus vite possible. »
Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) : « Ça va être la transhumance d’ouest en est. Je n’ai jamais fait route dans ce sens-là. Le retour va être assez technique. Il va falloir gérer entre le repos pour rester lucide et être à fond pour ajuster les réglages. Nous étions dans une belle marmite hier. En fin de journée, ça bouillonnait. Depuis, ça se calme, la mer s’est rangée, c’est plus agréable. Le vent est au nord, nord-ouest pour une force qui, parfois, est de moins de 10 nœuds mais qui monte à plus de 20-25 nœuds. Sur la cartographie, ça fait de belles choses avec des traces qui tournent dans tous les sens. Je suis sous gennaker depuis la tombée de la nuit sur un mode un peu 4x4. Tom Dolan a fait un beau trou, il va falloir s’appliquer pour reprendre le plus de distance, en espérant qu’il y aura quand même un peu de jeu. »
Hugo Dhalenne (YCSL – Primatice – SLB Pharma) : « En théorie, la route est directe jusqu’à Royan, mais dans la pratique, nous avons beaucoup de nuages qui nous obligent à faire une route différente en fonction des variations du vent. J’ai 12 à 20-22 nœuds sous gennaker et je suis bien entouré avec Martin Le Pape (DEMAIN) et Charlotte Yven (Skipper Macif 2023). »