

Accompagnés par des dizaines de dauphins, les 34 marins affinent désormais leur stratégie afin d’envoyer au bon moment le virement qui va leur permettre de gagner dans l’Ouest. Cette dorsale, si importante pour la suite de la course, sera la juge de paix de cette étape. Qui s’en sortira de la meilleure des façons ? Il est pour le moment beaucoup trop tôt pour s’avancer au jeu des pronostics mais toujours est-il qu’Alexis Thomas (Wings of the Ocean), placé le plus à l’Est d’une flotte qui s’étale désormais sur 12 milles de large conserve toujours la tête.
Derrière, enfin plus à l’est qu’Alexis Thomas, Arno Biston sur Article 1, a choisi une route au milieu de la flotte tandis qu’Arthur Meurisse sur Kiloutou est à l’extrémité est. L’envoi du premier virement de bord sera intéressant et devrait quelque peu faire évoluer ce classement. Il est bon de rappeler que le pointage se fait à partir de la distance totale restante entre l’arrivée et un concurrent.
À la vacation radio de la mi-journée, opérée depuis le bateau média Express qui accompagne la course sur l’entièreté des étapes, les marins semblent assez reposés et planchent sur la stratégie à adopter.

« Le vent est assez faible en ce moment avec 8 à 10 nœuds mais nous avons une longue houle qui balaie le bateau de gauche à droite. Il faut être sur les réglages pour aller vite. C’est assez calme par rapport à hier. C’est sympa il y a des dauphins partout qui sautent dans tous les sens. J’ai encore mal au bras avec toutes ces manœuvres. Je suis bien fatigué, mais c’était moins fort quand même. On va vers la bascule avec laquelle je vais vite virer pour aller chercher l’Ouest. Ça ne va pas tarder mais je pense que tout le monde va y aller », confie Tom Dolan (Kingspan) qui souffre encore de son poignet.
« Ça se passe plutôt bien, j'ai réussi à bien rentrer dans la course et à bien me mettre dans le rythme mieux que sur la première étape et ça c'est plutôt pas mal. Les conditions hier soir et puis cette nuit étaient assez musclées mais j'ai fait des choses simples et finalement j'arrive à être dans le bon paquet. C’est est quand même assez instable en ce moment. Il faut être sur les réglages mais bon là je vais aller me faire à manger pour remettre un petit peu de carburant dans la machine. Après analyse des fichiers, je suis contente d’être sous le vent de la flotte et dans le bon paquet. Après on verra la position de la dorsale et les fichiers de demain pour ajuster la trajectoire. En tous les cas les conditions sont assez plaisantes. C'est assez mou, mais il y a quand même de l'air. La houle est assez longue donc pas trop gênante », ajoute Laure Galley (DMG MORI Academy).