Edito : bientôt l'air du large
Dans une récente étude réalisée par le cabinet Kantar Profiles, en partenariat avec nos confrères de la radio Europe 1, on apprend que seulement 5% de la population tricolore souhaiterait voyager, en France ou à l’étranger, lorsque les restrictions liées à la crise du Covid19 auront quasiment disparues. A la question posée « que ferez-vous une fois le confinement levé ? », la grande majorité des français répond vouloir tout simplement inviter des amis, voir sa famille ou aller au restaurant. Il est vrai que le calendrier et le processus de déconfinement ne sont pas encore connus et que la conjoncture économique n’invite pas (encore) aux dépenses et à la gabegie. Pour nos loisirs nautiques, gageons que la prudence et la sagesse, à quelques milles de chez soi, l’emporteront sur des croisières lointaines et incertaines.
A coup sûr, les plaisanciers français vont redécouvrir ce qui attire habituellement des millions de touristes étrangers à longueur d’année. Un littoral haut en couleurs, varié, aux climats changeants et baigné par des paysages bien différents, de la mer du Nord à la Méditerranée en passant par la Manche et la côte Atlantique. La fameuse « Mer » chère à Charles Trenet, « qu'on voit danser le long des golfes clairs, a des reflets d'argent… » Plus à l’est, les marins d’eau douce auront à cœur de profiter des quelques 8 500 kilomètres de voies navigables que compose le réseau fluvial français. En un clic, vous pouvez d’ores et déjà réserver votre pénichette pour une semaine ou un week-end sur le canal du Midi. Et nul besoin de posséder un permis.
En parlant d’évasion, évoquons aussi tous les plans d’eaux intérieurs de l’Hexagone ouverts à la petite plaisance, et pourquoi pas les lacs de Savoie, comme le lac d’Annecy ou le lac d'Aiguebelette. Mais chut n’en parlez à personne ! On trouve souvent des espaces de navigation à proximité des grandes villes françaises. Ce sont des sites tranquilles et protégés pour naviguer, pêcher et apprendre à nos enfants ou petits-enfants, les rudiments de la voile et d’autres sports nautiques via les différentes écoles ou clubs. Après des semaines de confinement et de distanciation sociale, nos chères petites têtes blondes (comme leurs parents !) auront besoin de prendre le large. Et surtout rêver un peu aux « embruns et cris de mouettes » pour oublier rapidement ce mauvais cauchemar.
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