Race for Water : retour sur les 9 escales au pays du soleil levant
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Ishigaki, Okinoerabu, Amamioshima, Kagoshima, Sasebo, Fukuoka, Osaka, Nishinomia et Tokyo. Au total neuf escales et près de 300 personnes rencontrées, très investies sur le sujet de la pollution plastique des océans, reçues par petit groupe dans le respect des normes en vigueur.
« Nous avons accueilli à bord près de 300 invités dont 80 élus, décideurs locaux ainsi que 70 journalistes, depuis début mars, et bien sûr les représentants de nos partenaires : Mr Yusuke Saraya, Président de Saraya Group et de Zeri Japan. Nous tenons à remercier chaleureusement les équipes de Saraya et Zeri qui nous ont accompagnés et soutenus dans nos démarches. Sans leurs engagements, nos escales au Japon n’auraient pu se concrétiser », indique Franck David, directeur de l’Odyssée Race for Water.
« Durant ces sept mois, médias, entrepreneurs et élus locaux ont pu découvrir notre navire Race For Water et ses technologies innovantes ainsi que les solutions proposées afin de lutter contre la pollution par le plastique. Nous restons persuadés que les solutions sont à terre. Il est important de poursuivre nos actions de sensibilisation et d’être sur le terrain malgré le contexte. »
Ce circuit au Japon s’est conclu par trois jours d’événements à bord, orchestrés par les équipes de Breguet. La Maison Breguet qui soutient Race For Water depuis mars 2018, a profité de la présence du catamaran de la Fondation au Japon, pour réunir à bord les clients de ses quatre boutiques locales (trois à Tokyo et une à Osaka) et quelques médias Nippons. Une belle occasion de partager avec leurs clients privilégiés un moment d’exception à bord du plus grand bateau solaire au monde et de témoigner de l’engagement de Breguet dans la préservation des océans.
Prélèvements de microplastiques, dans les eaux de surface japonaises
L’un des trois piliers du programme, mis en œuvre par la Fondation, est la contribution qu’il est possible d’apporter à l’avancée des connaissances scientifiques sur la pollution de l'eau par les plastiques. C’est à ce titre que l’équipage de Race for Water a pu réaliser un programme de prélèvements dans les eaux japonaises, entre Ishigaki et Okinoerabu, au printemps dernier dans le cadre d’une collaboration entre le Professeur japonais Atsuhiko Isobe (Université de Kyushu), la fondation Zeri Japan et notre partenaire local Saraya.
Il s’agissait de procéder à des prélèvements de microplastiques via un filet menta, dans les eaux de surface japonaises, selon un protocole établi par le Prof. Atsuhiko Isobe (Université de Kyushu) et strictement appliqué par les marins. L’équipe a déployé régulièrement, lors de session de 30 minutes, le filet manta, à au moins 20 mètres de l’arrière du Race for Water qui ne devait pas marcher à plus de 3 nœuds. « Nous devions ensuite noter les coordonnées GPS initiales et les coordonnées finales, la vitesse de l’eau en surface etc… Transférer le matériel dans un collecteur en bout du filet en le rinçant par l’extérieur avec de l’eau de mer. Nous devions enfin enlever le collecteur et passer son contenu à travers un tamis de 300 micron au-dessus d’un seau. A cette étape, nous avons pu observer à l’œil nu et à l’aide de pinces propres plusieurs particules de plastiques notamment des billes de polystyrène. Il faut ensuite transférer les éléments répartis dans un coin du tamis dans un bocal en utilisant un entonnoir, de l’eau douce et de l’éthanol à 70% afin de conserver les échantillons. Une fois nos bocaux étiquetés, nous les avons mis au frigo, » décrit François Martin, capitaine de Race for Water.
Le navire Race For Water est désormais en maintenance pour quelques semaines à Funabashi, un port au cœur de Tokyo.