"A 15/16 noeuds, ça décolle. La vitesse idéale, c'est entre 20 et 30 noeuds. Il y a eu des pointes à 44 noeuds", explique Richard Forest, ingénieur qui a cofondé la start-up SEAir avec Bertrand Castelnerac, ancien de la course au large.
Après de premiers essais sur une rivière, le bateau bleu et blanc, de motorisation standard, a en fait "volé" pour la première fois le 12 juillet. Mardi, sur une mer plutôt calme, ce fut son premier test officiel. Ecologique, il permet, ainsi doté, d'économiser 30% de carburant.
L'idée est de "donner du confort" aux passagers qui souffrent du mal de mer lors des sorties familiales ou entre amis, voire aux professionnels qui passent beaucoup de temps au large, dit Benoît Lequin. "Calé sur les deux foils, le bateau évolue à plat comme sur des amortisseurs", ajoute-t-il.
Fabriqués en carbone "pour être souples et rigides en même temps", les foils sont fabriqués sur place. Ils sont installés à la main ou à l'aide d'un robot sous les coques des semi-rigides. Leur coût: 18.000 euros la paire pour un bateau de 30.000 euros. "C'est encore un peu cher", reconnaît Richard Forest. "L'objectif est d'être à 25/30% du bateau, d'ici deux ans".