
Perchés sur l'impériale de l'énorme bus rouge qui frôle les façades historiques, les touristes découvrent le vieux Tanger, tandis qu'une foule de vacanciers se presse sur la nouvelle corniche : les grands chantiers de reconversion de la zone portuaire ont redessiné la ville blanche.
Le vieux port historique a été entièrement déblayé et réaménagé depuis l'ouverture en 2010 du nouveau pôle maritime de Tanger-Med, à une cinquantaine de kilomètres, où transitent désormais trois millions de conteneurs par an et presque autant de passagers. Les poids lourds ont disparu du centre-ville, les artères ont été retracées, les fortifications militaires héritées de la colonisation portugaise rénovées, la forteresse nettoyée.
Un nouveau port de plaisance, "Tanja Marina Bay", avec dans un premier temps 600 anneaux et un espace de promenade, a été inauguré en juillet à proximité du port de pêche modernisé, au bout de la grande corniche piétonne qui encercle la baie et ouvre l'horizon sur l'Espagne, de l'autre côté de la Méditerranée.
Le méga-programme "Tanger-Métropole", lancé par le roi Mohammed VI en 2013 pour 7,6 milliards de dirhams d'investissements (environ 63 millions d'euros) --dont près du quart alloué aux aménagements maritimes--, a bouleversé la cité du Détroit, longtemps délaissée dans un Maroc en développement.