À Séoul, un navire expérimental propulsé par pile à combustible illustre la montée en puissance de l’hydrogène dans le maritime, d’après les informations de H2 Mobile.
Un navire vitrine pour la propulsion hydrogène
Au World Hydrogen Expo 2025, Hyundai Motor Group et le constructeur maritime KPMC ont présenté un bateau à hydrogène pensé comme un démonstrateur des futures mobilités maritimes propres. Le navire, conçu autour d’un système hybride associant pile à combustible, batterie lithium-ion de 49 kWh et deux moteurs électriques de 90 kW, a attiré l’attention pour sa capacité à concilier performance et réduction drastique des émissions. L’objectif affiché : montrer que l’hydrogène peut désormais dépasser les frontières du transport terrestre pour s’imposer sur l’eau.
Une vitrine technologique dans un salon stratégique
Le World Hydrogen Expo, organisé début décembre au centre KINTEX de Séoul, a réuni plus de 250 entreprises venues défendre leur vision d’une économie de l’hydrogène à grande échelle. Hyundai y a présenté l’intégralité de sa chaîne de valeur, de la production à l’utilisation finale, afin de démontrer la maturité de ses technologies. Dans ce contexte, le bateau hydrogène a servi de symbole : celui d’un secteur maritime encore très dépendant aux carburants fossiles mais désormais engagé dans une transformation accélérée.
Hydrogène maritime : un champ d’innovation en pleine accélération
Avec ce projet, Hyundai souhaite ouvrir la voie à des applications nautiques variées, du transport de passagers aux usages utilitaires côtiers. Les responsables du groupe soulignent que l’hydrogène offre une solution de stockage énergétique capable d’accompagner l’essor des renouvelables, un enjeu stratégique pour les ports et les opérateurs maritimes cherchant à réduire leur empreinte carbone. L’apparition de ce type de navire montre que la transition énergétique en mer n’est plus un horizon lointain, mais une option technologique déjà testée et valorisée.
Des défis encore importants avant la démocratisation
Malgré l’enthousiasme suscité, plusieurs obstacles demeurent avant une adoption massive. Les infrastructures portuaires d’avitaillement en hydrogène restent limitées et nécessitent des investissements significatifs. Les questions d’autonomie, de maintenance en conditions marines ou de coût global devront aussi être éclaircies à travers des phases d’essais prolongées. Enfin, l’impact environnemental réel dépendra de la capacité à produire un hydrogène véritablement "vert", indispensable pour réduire les émissions sur toute la chaîne.
Un premier signal concret pour la transition maritime
Le bateau présenté à Séoul symbolise une nouvelle étape pour la navigation décarbonée. Il témoigne de l’engagement croissant des industriels asiatiques dans la propulsion hydrogène et laisse entrevoir un futur où les navires pourraient s’éloigner des carburants lourds qui façonnent encore la majorité du transport maritime. Si les défis sont nombreux, la dynamique est claire : la mer aussi entre dans l’ère de l’hydrogène.
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