
Une course contre la montre. Pour retrouver le sous-marin Titan et ses cinq passagers, perdus à l'est des côtes d'Amérique du Nord, il va falloir faire vite. Le submersible, qui ne communique plus depuis dimanche matin, dispose de réserves d'oxygène limitées. Les autorités américaine et canadienne travaillent de concert pour tenter de localiser dans les temps l'appareil, disparu en route vers l'épave du Titanic, engloutie à 3800 mètres sous les eaux de l'Atlantique. La France vient quant à elle de dérouter son navire Atalante, équipé d'un robot sous-marin.
Dans le scénario le plus optimiste, Titan a perdu ses moyens de communication et attend en surface qu'on le localise. Mais, et l'hypothèse est autrement plus dramatique, la coque pourrait aussi avoir été compromise, entraînant une fuite aux conséquences, on le redoute, désastreuses.
Une conclusion potentiellement tragique à ce qui devait, au départ, être une expérience exceptionnelle pour trois voyageurs, prêts à casser la tirelire pour quelques jours de grand frisson. Prix de l'expérience à bord du petit submersible de carbone ? 250.000 dollars. C'est la somme déboursée par le milliardaire anglais Hamish Harding, désigné par sa famille comme l'un des trois «civils» à bord du sous-marin disparu, au côté d'un homme d'affaires pakistanais et de son fils, du pilote et d'un scientifique français, le grand spécialiste du Titanic Paul-Henry Nargeolet.
Expérience «sous-marin» pour touristes fortunés
Les expéditions en eau profonde à visée purement touristique comme celle du Titan se comptent sur les doigts de la main, en raison des coûts astronomiques de construction - ou d'acquisition - d'un engin d'exploration des abysses. Plusieurs sociétés se sont toutefois frottées à ce business de niche, dont Oceangate, implantée à Everett, dans l'état de Washington. Selon son site web, la société «construit des sous-marins 5 places voués à la recherche scientifique et au tourisme». Elle revendique 14 expéditions et 200 plongées couronnées de succès.
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