
Le pavillon : la carte d’identité du navireEn marine, le pavillon, c’est sacré. Il ne s’agit pas juste d’un bout de tissu déco : c’est le symbole officiel de la nationalité d’un bateau. On parle d’ailleurs souvent de "pavillon français", "pavillon belge", etc. Il est obligatoire dès qu’on quitte les eaux territoriales. Et il doit être conforme aux normes de taille, de position et d’état (en bon état, pas déchiré, propre...).Sur un voilier, le pavillon national est généralement hissé en poupe, sur le mât de pavillon ou sur une drisse arrière. Sur un bateau moteur, il peut être placé à l’arrière ou sur le toit si le bateau est étranger, selon les règles de courtoisie.Et ce n’est pas tout ! Il existe aussi des pavillons de courtoisie, qu’on hisse à tribord quand on entre dans les eaux d’un pays étranger. Sans oublier les pavillons de club, de régate, de signalisation… Bref, le pavillon, en mer, c’est un langage à part entière.
Le drapeau ? ce n’est pas marin !Le drapeau, lui, est un terme générique qu’on utilise surtout à terre. Drapeau national, drapeau régional, drapeau olympique… Il est fixé à une hampe rigide et ne sert pas à être hissé en navigation. On le retrouve plutôt sur les bâtiments officiels, dans les manifestations, ou pour les représentations protocolaire à quai.C’est une question de fonction : le drapeau, c’est la représentation symbolique, presque cérémonielle. Le pavillon, c’est l’outil opérationnel en mer. Il peut transmettre une information, une appartenance, ou un statut (yacht privé, pavillon de régate, pavillon Q à l’arrivée dans un nouveau pays...).
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Des finitions qui ne mentent pasMême dans la fabrication, la différence est nette :• Le drapeau est souvent cousu sur une hampe ou prévu pour être porté. Il est pensé pour être vu de face, parfois en tissu décoratif ou satiné.• Le pavillon, lui, est conçu pour résister au vent, au sel, au soleil, et être hissé sur un mât ou une drisse, via des œillets ou mousquetons. C’est du costaud, fait pour durer… ou au moins quelques milles nautiques.

Quelques pièges et idées reçuesBeaucoup parlent de "drapeau français" même en mer… mais les marins te corrigeront : c’est bien un pavillon. Autre subtilité : le pavillon de complaisance désigne un enregistrement dans un pays tiers pour des raisons fiscales, un vrai sujet dans le monde du yachting et de la marine marchande. Rien à voir avec un "joli drapeau" !À l’inverse, ne confonds pas non plus avec les fanions, qui sont généralement plus petits et triangulaires, souvent utilisés pour les clubs nautiques ou les signaux spécifiques.
Derrière ces deux mots que l’on croit interchangeables se cache en réalité une vraie culture maritime. Le pavillon fait partie intégrante du langage des marins : il signale, communique, officialise. Le drapeau, lui, reste à terre, avec une fonction plus symbolique. Alors si tu es en mer et que tu veux afficher ta nationalité ou signaler ton arrivée dans un nouveau port, n’oublie pas : ce n’est pas un drapeau que tu hisses, c’est un pavillon !