Cap sur Naha, capitale culturelle d'Okinawa !

Une histoire singulière, entre Japon et influences étrangères
Avant d’être rattachée au Japon au XIXe siècle, Naha fut la capitale du royaume indépendant de Ry?ky?, un carrefour maritime ouvert sur la Chine et l’Asie du Sud-Est. La ville, appelée aussi Nawa ou Naba, fut presque entièrement détruite pendant la Seconde Guerre mondiale puis placée sous administration américaine jusqu’en 1972. Cette histoire mouvementée lui a laissé une identité unique : un Japon un peu à part, où l’on retrouve une douceur de vivre et un métissage culturel qui séduisent immédiatement.
C’est ici que sont nés deux joyaux inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO : la poterie Tsuboya, caractéristique par ses formes et ses émaux chaleureux, et le théâtre dansé Kumiodori, encore représenté dans certains théâtres de la ville.
Naminoue-gu, le sanctuaire au-dessus des vagues
Accroché à une falaise dominant la mer de Chine, le sanctuaire Naminoue-gu, fondé au XVe siècle, est l’un des symboles de Naha. Avec ses couleurs rouge et or flamboyantes, il attire aussi bien les pèlerins shintoïstes que les voyageurs curieux. Le lieu dégage une atmosphère paisible, idéale pour s’imprégner de la spiritualité japonaise tout en profitant d’un panorama spectaculaire. Après la visite, il suffit de descendre quelques marches pour accéder directement à la plage et s’offrir un bain rafraîchissant.
Shikina-en, le jardin royal
Classé à l’UNESCO depuis 2000, Shikina-en fut conçu à la fin du XVIIIe siècle pour accueillir les ambassadeurs chinois et la famille royale de Ryukyu. Autour d’un étang circulaire, pavillons, ponts en pierre et sentiers ombragés composent un tableau raffiné. La promenade est un véritable voyage dans le temps, entre élégance japonaise et influences chinoises, révélant l’importance diplomatique d’Okinawa dans l’histoire régionale.
Tropical Beach, une parenthèse balnéaire
À seulement quelques minutes du centre, la Tropical Beach offre un contraste saisissant avec l’effervescence urbaine. Ses eaux claires et son sable blanc invitent à une baignade improvisée ou à une sieste au soleil. Étonnamment, elle reste peu fréquentée par les habitants, ce qui en fait un spot idéal pour ceux qui veulent profiter d’un cadre balnéaire sans affluence.
Où dormir ?
Pour allier confort et immersion culturelle, le Loisir Spa Tower Naha est une valeur sûre. L’hôtel propose des chambres spacieuses et un espace bien-être avec les célèbres bains japonais, parfaits pour se délasser après une journée de visites.
Où manger ?
Impossible de repartir sans goûter au plat emblématique de l’île : l’Okinawa soba. Le restaurant Eibun, en plein centre-ville, est l’une des meilleures adresses pour savourer ces nouilles locales servies dans un bouillon parfumé, garnies de porc et d’oignons nouveaux. Chaque région d’Okinawa apporte sa touche, mais ici, les saveurs sont particulièrement équilibrées.
Comment y aller ?
Depuis Paris, le voyage vers Naha nécessite une escale et un budget d’environ 1 000 € en octobre. Une fois arrivé à l’aéroport, un court trajet en taxi permet de rejoindre le centre-ville et de plonger aussitôt dans l’ambiance unique d’Okinawa.
Naha séduit par son double visage : une ville moderne, tournée vers l’avenir, et un sanctuaire vivant des traditions d’Okinawa. Entre patrimoine royal, temples colorés, plages discrètes et gastronomie unique, elle incarne un Japon différent, ouvert sur le monde et pourtant profondément enraciné dans son histoire. Une escale qui surprend, charme et reste longtemps en mémoire.
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