

Mardi 23 septembre à 20h20, la course de Thomas de Dinechin a basculé en quelques secondes. En 7e position, son voilier Almond for Pure Ocean a démâté à la suite de la rupture du hauban au vent. Le mât s’est brisé en deux, mais l’incident n’a heureusement causé aucun dommage physique au skipper, immédiatement assisté par un bateau suiveur de l’organisation. Un membre d’équipage est monté à bord pour sécuriser le gréement et le plan de voilure endommagé.
Dans la nuit, Almond for Pure Ocean a été pris en remorque par le bateau média Express. Ce convoi a permis au skipper de se rapprocher des côtes bretonnes et de récupérer un complément de carburant. « Le remorquage s’est bien passé et m’a permis de dormir toute la nuit », confiait ce mercredi matin le marin, visiblement marqué mais lucide. Désormais autonome, il progresse au moteur vers Lorient, qu’il espère atteindre entre 1h et 2h dans la nuit de mercredi à jeudi, soit environ 75 milles nautiques à parcourir.
Très déçu, le navigateur de 27 ans n’a pas caché son amertume : « Je faisais une super Solitaire, ma deuxième. J’étais arrivé 8e et 6e sur les deux premières étapes, j’étais bien dans le match. C’était mes objectifs, je faisais ce que j’avais prévu de faire... Je n’avais pas imaginé que ça se terminerait comme ça. C’est un choc. »
Malgré la frustration, il garde une vision positive : « Le principal, c’est que je vais bien et le bateau aussi. La nuit m’a permis de me calmer. Il me faudra du temps pour digérer, mais je n’en ai pas fini avec cette course. Je compte bien revenir l’année prochaine et aller au bout. »

Une page qui se tourne, mais pas la fin de l’histoire
Avec ce démâtage, la Solitaire du Figaro Paprec 2025 perd l’un de ses outsiders les plus constants depuis le départ. Mais l’attitude de Thomas de Dinechin, entre déception assumée et détermination affichée, illustre la dureté de cette course exigeante et la résilience nécessaire pour y briller.
Le rendez-vous est déjà pris pour 2026.