

Depuis le début de cette troisième et dernière étape de La Solitaire du Figaro Paprec, les marins sont en déficit de sommeil. L’enchainement des manœuvres et les virements de bords des premiers jours ont marqué les corps qui souffrent. Place désormais à un semblant de récupération. Ce long bord rapprochant vers la chaussée de Sein est propice à quelques petites siestes mais l’état de la mer ne facilite pas grandement la chose.
Depuis le début de cette troisième et dernière étape de La Solitaire du Figaro Paprec, les marins sont en déficit de sommeil. L’enchainement des manœuvres et les virements de bords des premiers jours ont marqué les corps qui souffrent. Place désormais à un semblant de récupération. Ce long bord rapprochant vers la chaussée de Sein est propice à quelques petites siestes mais l’état de la mer ne facilite pas grandement la chose.

Interrogé à la vacation radio de ce midi, Paul Morvan skipper de French Touch - Foricher avoue avoir été au bout de ses limites lors de la première étape. Une expérience qu’il ne souhaitait pas renouveler sur les deux suivantes. « J'ai eu un peu de mal à mettre dedans en début de course, j'ai pris un peu de retard assez vite. Dès que la nuit a commencé, j'ai réussi à retrouver mes repères et à grappiller des places. Du coup, j'ai réussi à me repositionner dans le bon paquet. Je pense que je suis dans le top 10 mais maintenant il y a un peu moins de quoi jouer. C'est plutôt du tout droit pour traverser le golfe et c'est un peu moins mon truc. J'aime bien quand y a de la tactique quand y a plein de coups à jouer.
Le vent est plutôt stable et c'est un long bord de près pour rejoindre l'île de Sein. J'en profite pour me reposer au maximum, afin d'être vraiment prêt pour l'arrivée en Bretagne parce que ça s'annonce assez piégeux. Je suis un peu en position de chasseur, c'est pas mal. Autant je me suis vraiment cramé sur la première étape - je ne comprenais plus grand-chose à ce qui se passait, j'avais vraiment atteint mes limites - mais depuis je fais vraiment un effort sur la récupération, bien dormir, bien manger. Il va falloir que j'arrive à concrétiser un peu tout ça parce que j'ai plutôt bien navigué jusqu'ici, mais je n’ai jamais été trop récompensé sur le finish, sur les résultats. Je compte bien sur, cette étape, montrer ce dont je suis capable » confiait Paul Morvan.

De son côté, Quentin Vlamynck sur Les Étoiles Filantes souffre du froid mais pour une raison bien précise : « J’ai oublié à terre mon ciré lourd contre le froid et je n’ai pas la bonne tenue pour naviguer. Je dois composer avec mais c’était un peu dur moralement. Avec le retour du soleil ça va mieux, j’en profite aussi pour bien me reposer avant d’attaquer la fin du parcours qui devrait être plus piégeuse. Il faudra bien calculer notre arrivée avec les courants et être dans le bon timing pour passer ça tranquillement » avouait Quentin Vlamynck.
Depuis le virement de bord survenu hier soir après le cap Ortegal, la flotte reste assez compacte et navigue dans un carré de 16 milles de haut entre Alexis Loison (Groupe REEL) et Erica Lush (Hope) et 16 milles de large entre Ellie Driver (Wopen’s Engineering Society) et Maël Garnier (Selecia - Cerfrance). Aucune option n’a été possible et tous sont en effet engagés dans cette progression au près dans un golfe de Gascogne, qui n’est pas si tendre que cela malgré un soleil omniprésent. La mer devrait se lisser un fil des heures mais reste assez chaotique tandis que le vent continue de souffler à une quinzaine de nœuds. Il devrait également s’essouffler un peu. La vie à bord n’en sera que meilleure et surtout plus confortable pour le plus grand bonheur de tous.