
Sur le plan de la compétition, ils sont plusieurs à avoir répondu présent sur le premier parcours au départ des Sables d’Olonne. Chez les protos d’abord, avec Benoît Marie et Alexandre Demange, les plus rapides. En tête, en pointe dans le golfe de Gascogne et le long des côtes portugaises, ils ont pu échapper à la virulence de la dépression Gabrielle, sans faire escale. C’est en toute logique que les deux skippers de Nicomatic-Petit Bateau et DMG Mori-Sailing Academy II ont rallié La Palma pour goûter, entre dimanche et lundi matin, à la primeur méritée des Canaries.
Les compteurs à zéro
Dans leurs sillage, le Suisse Félix Oberle (1019-Big Bounce-Beltrona) n’a pas traîné à Lagos. Dès lundi midi, celui qui pointait en 3è position sur le parcours écourté, reprenait la mer, au portant, dans les alizés portugais établis. Il en de même de Thaïs Le Cam, qui n’avait pas caché sa frustration alors qu’elle affichait une solide constance en 4è dans les derniers pointages, avant le coup d’arrêt de l’étape. Son bateau fait actuellement route vers La Palma pour jouer jusqu’au bout le podium de cette Mini 2025. Et c’est sans compter avec celles et ceux qui ont pu profiter de l’annulation de la course pour remettre leur bateau en parfait état de marche. C’est notamment le cas de Julien Letissier (1069-Frérots Branchet), qui accusait 12h de retard sur la tête de flotte après avoir fait un arrêt technique à Lorient pour réparer son pilote automatique défectueux.
Du côté des séries, c’est le même scénario. Derrière Amaury Guérin (996-Groupe Satov), dont la navigation toute en maîtrise dans la descente du golfe de Gascogne a marqué les esprits, ils sont nombreux à pouvoir prétendre bousculer une hiérarchie loin d’être établie. Tout comme ceux qui se voient offrir l’opportunité de renouer avec l’intensité de la course en dépit d’un début compliqué. Des solitaires, - à l’image de Thomas Biasse (880-Un spondy en Mini) et de Gabriel Bouan (963-Pellipop pour un sourire d’enfants), retardés aux Sables d’Olonne par un démâtage ou une collision, ont également rejoint les chemins qui mènent à La Palma au même titre que Thomas Hamparian, contraint à faire escale à Belle Ile. À eux la promesse de renouer avec la course. Les compteurs sont remis à zéro pour tout le monde : les compétiteurs les plus aguerris, comme pour les candidats à l’aventure d’une vie.

89 solitaires attendus à La Palma
Sportivement écourtée, La Boulangère Mini Transat n’en est que relancée, avec de très nombreux concurrents, qui peuvent se revenir de plain-pied dans cette épreuve qu’ils et elles préparent depuis tant d'années. La partie n’est que remise, avec le départ prochain du parcours entre La Palma et Saint François : 2 700 milles nautiques pour rejouer les dés d’une course à l’équité préservée. « Cette annulation, c’est la seule solution qu’avaient la direction et le comité de course. En annulant l’étape, le classement de la Mini Transat va se jouer uniquement sur la deuxième étape, et c’est très bien comme ça. Tout le monde s’est arrêté pour sa sécurité, et peut se concentrer pour se mettre dans les meilleures dispositions possibles en vue du départ de La Palma. C’est aussi ça la course », remarque Yves Le Blevec, vainqueur de l’édition 2007 au micro du live d’Offshore Social Club.
Des propos qui font écho à la première réaction de Benoît Marie, aux Canaries : « J’arrive en tête donc c’est toujours agréable, même si ça ne sert à rien car le compteur n’est pas ouvert sur le temps... Mais ce n’est pas grave. Le match de la seconde étape n’en sera que plus beau »... « Premier ministe » des débuts de cette Mini Transat 2025, il attend désormais ses 88 concurrents de pied ferme pour que la course reprenne tous ses droits...