Embarquer une éolienne à bord

Equipements
Par Figaro Nautisme

Après quelques années sans nouveautés significatives, les éoliennes redeviennent au goût du jour. Les applications terrestres ont-elles incitées les constructeurs à se pencher sur l’éolienne embarquée sur un bateau ? Toujours est-il que 2013 a vu le développement de nouveaux modèles spécifiques au nautisme.

Après quelques années sans nouveautés significatives, les éoliennes redeviennent au goût du jour. Les applications terrestres ont-elles incitées les constructeurs à se pencher sur l’éolienne embarquée sur un bateau ? Toujours est-il que 2013 a vu le développement de nouveaux modèles spécifiques au nautisme.

A qui s’adresse une éolienne ?


Si on remonte quelques années en arrière, on ne la trouvait que sur les bateaux dits de voyage. Les plaisanciers voyaient un moyen d’avoir de l’énergie électrique sans avoir à faire appel à un groupe électrogène bruyant et consommateur de carburant. Ce raisonnement est partiellement vrai mais une éolienne ne peut fournir qu’une partie de l’énergie exigée sur un bateau moderne équipé d’électronique et de moyens de confort. Dans les faits, les précurseurs de ce produit ont donné le virus à ceux qui pratiquent la croisière côtière, car elle est de plus en plus présente sur leurs bateaux.

Anatomie d’une éolienne plaisance

La majorité des modèles est à axe horizontal, sur lequel est fixé une hélice munie de pales. Cette dernière entraîne un alternateur qui délivre un courant permettant de recharger les batteries. Simple comme principe, reste à voir ce qu’elle peut délivrer comme énergie. Là, intervient le diamètre de l’aérien et le nombre de pales. Les modèles les plus couramment rencontrés en plaisance ont de 3 à 6 pales pour un diamètre de 40 à 120 cm. Contrairement à certaines idées reçues, le meilleur rendement est obtenu par une éolienne à deux pales (45%), il tombe à 30% sur une de trois pales, pour ne pas dépasser 25% sur une de cinq. Fort de ces chiffres, on ne devrait rencontrer que des éoliennes de deux pales. Force est de constater qu’il n’en est rien, la majorité en ont 3 ou 5. La raison est qu’il est difficile d’obtenir un bon équilibre des pales sur une de deux ce qui engendre des vibrations. Les modèles de 3 ou 5 pales sont mécaniquement plus simples à équilibrer et ont un rendement satisfaisant par vent faible.


Ce que l’on peut en attendre

La puissance délivrée est proportionnelle au diamètre. Sur les petits modèles de 58 cm, elle est en moyenne de 55 watts. Sur un de 122 cm, elle peut atteindre 700 watts. Bien entendu, ces chiffres doivent être revus en fonction de la vitesse du vent. On peut estimer qu’avec un vent moyen de 15 nœuds sur un modèle de 58 cm, on peut espérer 7 watts, sur une éolienne de 122 cm : 80 watts. En ramenant cette production sur 24 heures, on a pour le petit modèle une intensité de 14 ampères (sous une tension de 12 volts), et sur le grand : 160 ampères. Malheureusement, ces valeurs qui peuvent être obtenues au mouillage ne sont pas réalistes en navigation où le vent apparent est différent du vent vrai, en particulier, aux allures portantes.


L’installation, attention aux vibrations

Si vous envisagez d’installer une éolienne, il est conseillé de vous rendre dans un port et de juger par vous-même du bruit, des vibrations et de l’équilibre. Certains modèles sont plus bruyants que d’autres. Une éolienne bien équilibrée doit rester face au vent et avoir une rotation régulière. On trouve de nombreuses installations, du montage sur mâtereau, sur portique voire sur le mât. Il n’y a pas de montage idéal, toutefois, il est important de respecter les 5 points suivants pour l’installation mécanique et électrique :


1.  Réaliser l'installation à une hauteur suffisante pour éviter les accidents.
2.  Fixer correctement l'éolienne pour minimiser les vibrations.
3.  Dégager l'installation pour que l'éolienne ait une rotation régulière.
4.  Installer un régulateur entre l’éolienne et les batteries pour éviter toute surcharge. Cet élément est souvent proposé en option.
5.  Respecter le diamètre des câbles indiqué dans la notice.

 

Diaporama
L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…