
Lundi, les concurrents engagés sur le Tour du Finistère à la voile, vont naviguer de Roscoff à l'Aber Wrac'h où ils sont attendus en fin de journée. L'escale sera courte puisque la flotte repartira le lendemain à 10 h 00 pour Camaret-sur-Mer. Nos conseils pour prolonger votre propre escapade sur la côte des légendes.
« L’escale du Tour du Finistère à la Voile est un atout majeur pour le port car ce genre d’événement attire beaucoup de visiteurs d’origines variées, souligne Ophélie Hergot de l’Office du Tourisme du Pays des Abers. Le nautisme est un secteur très important. D’ailleurs, la saison touristique a bien commencé. De nombreux plaisanciers de tous horizons ont fait escale ici depuis le début de l’été ». Après avoir accueilli au cours des dernières années de nombreuses manifestations nautiques dont la Solitaire du Figaro ou encore la Transmanche en double, le port de l’Aber Wrac’h continue donc sur sa lancée en accueillant cette fois le Tour du Finistère à la Voile.
Le pays des Abers
L’Aber Wrac’h, l’Aber Benoît et l’Aber Ildut ressemblent à des écrins de verdure qui contrastent avec la côte sauvage très découpée. L’Aber Wrac’h, qui s’engouffre profondément dans les terres est le plus long des trois. Parsemé d’îlots et de rochers, son entrée par la mer est parfaitement balisée pour assurer la sécurité des nombreux marins et plaisanciers qui font escale dans son port de plaisance, qui fait partie des rares ports en eau profonde du secteur. À l’embouchure de l’Aber Wrac’h, ce port, situé sur une route maritime très fréquentée, a servi autrefois d’escale aux Phéniciens de l’Antiquité avant la traversée vers les îles Scilly où ils achetaient leur étain, puis aux commerçants néerlandais du XVIIIe siècle, avant de devenir le port de plaisance qu’il est aujourd’hui.
Le plus haut phare du monde en pierres de taille
L’Aber Wrac’h ne se limite pas à son port. Parmi les incontournables pour ceux qui y font escale, on citera le sémaphore de l’Aber Wrac’h, qui domine le port. Construit en 1861, il assurait la surveillance et la communication pour les bateaux croisant au large de la côte. À l’époque, la mission de sécurité des deux guetteurs prenait fin dès l’allumage du phare de l’île Vierge à la tombée de la nuit et reprenait le matin dès son extinction. Aujourd’hui, le sémaphore a été reconverti en centre culturel, où sont présentées des expositions temporaires. À noter qu’il n’est ouvert que l’après-midi de 15 h 00 à 19 h 00 tous les jours de l’été. On peut également visiter le phare de l’île Vierge qui culmine à 82,50 mètres. Construit entre 1897 et 1902, c’est le plus haut phare du monde en pierres de taille. Servant aujourd’hui d’amer, il se visite d’avril à octobre par groupe de 18 personnes. Toujours à Plouguerneau, l’Écomusée des goémoniers et de l’algue présente l’évolution du métier de goémonier et les utilisations des algues du début du XIXe siècle à nos jours. Il se visite librement de 14 h 00 à 18 h 00 tous les jours sauf le mardi. Et pour ceux qui souhaiteraient en apprendre plus sur les Abers, la Maison des Abers, située à l’entrée de l’Aber Benoît sur la commune de Saint-Pabu, propose de découvrir les Abers sous tous leurs aspects, que ce soit géographique, économique ou historique. Ouverte depuis juillet 2010, elle explique ce qu’est un aber, quand et comment ils se sont formés, ou encore la richesse et la fragilité de ces particularités morphologiques du littoral du Nord Finistère. Plus qu’un simple musée, la Maison des Abers, gérée par l’association Maison des Abers – Ti an Aberioù, est un véritable lieu de rencontres et d’échanges.