
Après Roscoff et L’Aber Wrac’h, le Tour du Finistère à la Voile met le cap sur Camaret sur Mer, où la flotte fera escale les 5 et 6 août, avant de reprendre la mer direction Douarnenez.
Longtemps, les bateaux de Camaret sont partis à la pêche à la langouste le long des côtes de l’Afrique du Nord. Puis les vedettes sont arrivées pour offrir aux estivants quelques excursions vers Ouessant, Sein et Molène. Mais ce sont des coques bien différentes qui arriveront demain dans l’ancien port spécialisé. La flotte du Tour du Finistère à la Voile sera répartie entre la zone portuaire du Notic, véritable port dans la ville, et le port Vauban. « Pour nous, le Tour du Finistère à la Voile représente beaucoup car les compétitions de voile génèrent un véritable dynamisme pour les acteurs locaux, nous explique Sabine Kerdommarec, responsable de l’Office du tourisme de Camaret-sur-Mer. La communication autour de la course, que ce soit dans les médias ou sur les réseaux sociaux, offre un beau rayonnement à la ville. Il y a beaucoup de passionnés de voile ici qui suivent la course et les gens n’hésitent pas à faire de la route pour aller d’escale en escale ».
Nos conseils pour profiter de l’escale
Camaret-sur-Mer a pleinement réussi sa reconversion en commune touristique. Elle bénéficie notamment depuis 2008 de l’inscription de ses fortifications Vauban sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco. Gardienne des côtes de l’Armorique, la Tour Vauban, unique dans l’architecture militaire française, veille depuis plus de 300 ans sur l’anse de Camaret-sur-Mer et l’entrée du goulet de Brest. Cette tour défensive témoigne de l’œuvre de Vauban sur les côtes bretonnes. L’ensemble auquel on accède par un pont-levis, qui enjambe le fossé qui l’entoure, se compose d’une tour de quatre niveaux, d’un corps de garde et d’une batterie sur laquelle on peut toujours admirer l’un des derniers exemples de four à boulets encore conservé. « Il n’est malheureusement pas possible de visiter la Tour Vauban en ce moment car tout l’intérieur est en cours de restauration, en revanche, on peut l’admirer de l’extérieur », prévient Sabine Kerdommarec.
Autre point d’intérêt, la chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour, située à l’extrémité du Sillon. Cette construction en pierres jaunes de Logonna se visite tout l’été. La chapelle actuelle a été édifiée de 1610 à 1683 mais ses fondations remontent à 1400. À l’intérieur, une exposition explique l’historique de cette construction dotée de vitraux magnifiques où les Bretons s’arrêtaient sur le chemin du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Avec la Tour Vauban, la chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour est une image emblématique du port de Camaret, que les marins aiment voir au loin, en entrant dans la baie du Coréjou. À noter que chaque premier dimanche de septembre s’y déroule le Pardon de Notre-Dame-de-Rocamadour, qui honore la mémoire des marins disparus en mer. À cette occasion, les bateaux présents dans le port arborent leur grand pavois pour escorter le canot de sauvetage à bord duquel les autorités religieuses, civiles et militaires prennent place pour aller déposer une couronne de fleurs dans la baie, à la mémoire des marins disparus.
Enfin, les alignements mégalithiques de Lagatjar font également partie des incontournables de Camaret-sur-Mer. Contemporains des alignements de Carnac, ils formaient en 1776 un ensemble de 600 menhirs si l’on en croit le dictionnaire de Jean Ogée. Les destructions successives ont réduit ce nombre à une centaine en 1883, au moment où ils ont été classés monuments historiques.