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De tous temps l’ancre a été considérée comme un équipement de sécurité. De nombreux concepteurs ont proposé des modèles de toutes formes géométriques allant de l’ancre à jas à la charrue en passant par la plate, concave, cuillère, etc. Certaines se sont imposées sur le marché de la plaisance comme la charrue et la plate et, depuis quelques années, les plaisanciers s’équipent d’un nouveau concept dérivé de la charrue.
La charrue une valeur sûre
Son origine remonte aux années 30 et elle est toujours d’actualité. Pourquoi ce nom ? Tout simplement parce qu’elle s’inspire dans sa conception, verge articulée et masse répartie uniformément sur toute la surface, de l’outil du laboureur. Sur le sol, elle se positionne sur le côté. Une traction sur la ligne de mouillage fait que sa pointe s’y enfonce. Si cette traction devient trop importante, elle chasse doucement en labourant le fond. Lorsque la traction redevient normale, elle reprend sa position. En conclusion, c’est une ancre qui chasse sans décrocher.
L’évolution de la charrue
Tout en gardant la forme générale, deux points ont été modifiés : la verge qui n’est plus articulée et la répartition de la masse. La pointe est fortement lestée. Pratiquement tous les constructeurs ont adopté cette configuration avec des nuances dans la géométrie ; elles peuvent avoir la forme d’une cuillère, des joues évasées, larges et fortement tulipées. Lorsqu’elles touchent le sol, elles se mettent en bonne position pointe en avant, quand la traction augmente, elles s'enfoncent complètement et, bien souvent, seule la verge dépasse. Sous traction forte, elles dérapent très lentement sans décrocher. L’un des points importants est la surface, à poids égal : plus elle est importante, meilleure est la tenue. En pratique, ce n’est pas le poids qui compte comme sur une ancre standard mais sa surface.
L’ancre plate des évolutions pour éviter le retournement
Les premières versions d’ancres plates étaient dites de surface. L’arrière imposant placé dans le prolongement des pelles empêchait l’enfouissement dans le sol. Les risques de ce modèle sont le retournement et le décrochage en cas d’effort important. Pour éviter le retournement avant/arrière, on a vu apparaître des ancres plates avec un petit arrière évidé. Mais le basculement sur le côté reste possible. Pour le minimiser la dernière évolution est la présence d’un jas.
Pourquoi pas les légères ?
Elles sont fabriquées en alliage bien souvent aluminium/magnésium. Là, ce n’est pas le poids qui compte mais la géométrie et la surface. Un modèle en alliage léger ayant la même géométrie et la même surface qu’un modèle en acier, aura sensiblement la même tenue. Elle a toutefois deux contraintes : la résistance qui est bien inférieure et la ligne de mouillage qui doit être réalisée avec du cordage plombé.
Bien s’équiper
- L’ancre principale doit être dimensionnée en fonction du bateau et sa ligne de mouillage adaptée.
- Comme il n’existe pas une ancre universelle pour tout sol. La deuxième peut être d’un concept différent. Une charrue nouvelle génération pour la principale et une plate pour la deuxième.
- L’ancre légère a sa place à bord en plus du mouillage principal. Elle sera réservée pour les mouillages de beau temps lorsque l’on reste à bord ou lorsque l’on doit mouiller sur deux ancres.