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Quelle a été la situation pour Cabesto durant les deux mois de confinement ? « Nous avons deux activités : une partie magasins physiques et une partie internet, avec Rue de la Mer. Nos magasins n’ont pas fermé à l’exception de Cogolin et Brest, car nous sommes en catégorie M, nous faisons de l’alimentaire. Donc même si cela ne représente qu’une petite partie du chiffre d’affaires, nous sommes restés ouverts, soit 8 magasins au début avec Brest, que nous avons fini par fermer car peu de fréquentation. Alors bien sûr avec des pertes très importantes, des effectifs réduits… »
Comment avez-vous préparé la reprise de l'activité ? « Nous avons travaillé pendant le confinement pour mettre en place dans les magasins les règles de distanciation, les gestes barrières, etc. avant tout pour nos collaborateurs. Nous avons mis en place une signalétique, revu les sens de circulation en caisse pour garantir les distances normées. Nous avons la chance d’avoir des gros magasins Cabesto entre 1 500 et 3 000 m2 qui peuvent accueillir un certain nombre de personnes et donc l’idée est d’avoir des magasins circulants, où l’achat est rapide, donc au maximum en libre service pour éviter le plus possible les contacts. Nous n’imposons pas le masque à nos clients mais nos équipes le portent, ou bien une visière, ou les deux. »
La vente par internet a-t-elle fonctionnée pendant le confinement ? « Internet a été le seul marché à peu près stable mais la difficulté que nous avons rencontré est qu’il y avait beaucoup de fournisseurs dans le milieu du bateau fermés, nous avons eu des difficultés d’approvisionnement. Malgré tout, nous avons limité la casse. Les délais de livraison étaient un peu plus longs. Depuis la reprise, c’est toujours compliqué car les transporteurs sont saturés. Donc il faut arriver à jongler avec tout cela, mais l’activité se relance petit à petit. »
Comment voyez-vous la saison estivale ? « On ne sait pas trop… mais on essaye d’être flexible. Nous avons actuellement un petit pic, qui est dû à l’effet déconfinement. A voir s’il tient ou s’il retombe. En fonction, nous prendrons les décisions qui s’imposent. On ne sait pas non plus s’il va y avoir un report des achats qui n’ont pas été faits pendant le confinement, si la limite des 100 km sera levée en juin, si nos clients éloignés de la Méditerranée vont descendre cet été… Beaucoup de questions qui restent en suspens. Donc nous sommes prudents et flexibles, avec en priorité la sécurité de nos équipes et de nos clients. »
Quel est votre objectif pour cet été ? « Notre objectif est d’essayer de rattraper le retard perdu évidemment. Les habitudes de consommation vont peut-être changées : aurons-nous plus ou moins de monde ? Plus de français et moins d’étrangers ? A voir… Il s’agit du court ou moyen terme, mais sur le long terme, les gens vont-ils favoriser d’autres loisirs moins onéreux que le bateau ? Nous sommes relativement sereins tout de même à Cabesto car tous les sports que l’on propose sont des sports de plein air, qui peuvent se pratiquer de manière individuelle ou en petit groupe (le bateau, la pêche, la piscine, etc.). Ce sont des marchés plutôt propices à l’environnement actuel. A voir s’ils vont correspondre au portefeuille des Français. »
Quelle est la haute saison pour votre activité ? « La saison pour l’équipement bateau démarre en mars et s’achève en septembre. Les achats sont différents en début, fin de saison et l’été. Mars-avril c’est l’entretien du bateau et plus les mois passent, plus les achats concernent l’amélioration du bateau, le confort à bord. »