Le cérémonial du chenal des Sables d’Olonne
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Virbac – Paprec 3 est à pied d’œuvre aux Sables d’Olonne depuis vendredi.
Cette ultime navigation avant le grand départ, entre Lorient et le port vendéen, m’a permis de valider les derniers détails avec mon équipe technique. Dans ces cas-là, on a surtout envie que tout se passe bien et ça a été le cas : nous n’avons eu aucun problème, heurté aucun casier ou je ne sais quel OFNI.
Vendredi, quand je suis arrivé aux Sables, il faisait gris comme un vendredi d’automne aux Sables d’Olonne. On aurait pu être en novembre, le jour tant attendu du départ. Mais l’essentiel était ailleurs. Cette journée a toujours une saveur particulière. Quand j’ai remonté le chenal, j’ai été applaudi par des personnes qui m’attendaient sur la jetée et ont crié « allez, Jean-Pierre ». A ce moment-là, j’ai senti que l’aventure commençait vraiment, que le mythe de la course reprenait le dessus. Cette course jouit d’une immense aura populaire. Des milliers de personne vont venir admirer nos bateaux jusqu’au départ et vont ensuite suivre avec passion notre parcours autour du monde.
Mais avant de marquer une sorte d’entrée sur la scène du Vendée Globe, la remontée du chenal des Sables d’Olonne est un passage symbolique important. A cet instant, j’ai eu en mémoire le passage de Tarifa sur la Barcelona World Race. En passant Tarifa en convoyage vers Barcelone, on pense à tout ce qui nous attend et on se dit qu’il faudra absolument être en tête en repassant à cet endroit trois mois et demi plus tard. Le Chenal des Sables est au Vendée Globe ce qu’est le passage de Tarifa à la Barcelona : cet endroit où tout commence, cet endroit qui lance le cérémonial, cet endroit aussi où la course se terminera et où l’on espère passer victorieux.