
Le Vor 70 Maserati tente actuellement d’établir un nouveau record sur la Route de l’Or : New York / San Francisco. Sébastien Audigane nous fait vivre cette navigation de l’intérieur et, aujourd’hui, les rencontres animales.
Partis le 31 décembre 2012 de New-York, la Maserati 70 étanche à l’immersion, équipe pour le surf en puissance et menée par 9 humanoïdes devenus poilus au fil des milles, continue son périple vers San Francisco. Au début de l’aventure, quelques baleines sont venues jouer avec le bolide italien alors qu’il était englué dans les hautes pressions au sud de l’hémisphère nord. Puis plus aucune rencontre jusqu’à l’archipel Fernando De Noronha au large du Brésil où quelques pétrels, accompagnés de leurs cousins fous de Bassan huppés, sont venus nous saluer. Ah, j’allais oublier ! Nous avons aussi croisé deux ou trois bandes de petits dauphins brésiliens bien plus énervés que leurs cousins bretons.
Et dans les airs
C’est vraiment en arrivant dans le Sud à 100 milles des Falkland Islands que les premiers albatros géants sont venus voler autour du bateau, comme des sentinelles des contrées du Sud. Autour de l’archipel des Falkland et jusqu’au cap Horn, il y a des centaines – des milliers peut-être – d’albatros. C’est un peu comme les goélands - ou « gouel » - chez nous. Mais franchement, ils ont l’air bien moins stupide ! Ce sont encore des chasseurs, pas des consommateurs… Nous sommes passés dans le petit temps aux Falkland donc nous avons eu tout le loisir d’observer les escadrilles de jeunes albatros - 50 à 100 individus - posés sur l’eau tranquille, s’envolant lourdement à notre passage. Incroyable, il y en avait partout et de toutes sortes : à sourcils noirs, géants, impériaux, etc…
Alors, ça m’a rappelé le grand Sud en multi quand ces oiseaux majestueux, énormes, te suivent nuit et jour. Ils sont impressionnants, surtout dans le Baston quand, sans même bouger les ailes, ils te dépassent à plus de 40 nœuds d’un air goguenard.
Mais je m’emporte, revenons à nos Falkland Islands ! Nous sommes passés dans les cailloux entre deux iles, dans une passe du nom d’Hécate entre South Jason et Eléphant Jason, deux iles désertes séparées par un mille et bordées de brisants.
C’était un peu une idée à moi de passer là-dedans, histoire de gagner quelques milles. Au final je ne sais pas si c’était une bonne idée mais ce qui est sur c’est que les habitants de l’estran n’avaient pas l’air content. Je veux bien sûr parler des éléphants de mer vautrés sur les roches. Ils hurlaient comme des vaches à notre approche. Nous n’avons qu’à moitié apprécié l’endroit assez lugubre et surtout embaumée d’une odeur d’écurie marine ignoble.
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