
Le skipper britannique a franchi la ligne d'arrivée ce mercredi 6 février après 88 jours de mer, 36 minutes et 26 secondes. Il enregistre une vitesse moyenne de près de 13 noeuds pour un total de 27 281 milles.
Mike Golding a franchi la ligne d'arrivée à 19h38'26" UTC mais il doit maintenant attendre 22H30 pour remonter le chenal en raison de la marée. Entre temps, il devrait être rejoint par Benard Stamm sur Cheminées Poujoulat (hors course).
Voici ses premières déclarations, recueillies sur son bateau par l'organisation, en attendant sa remontée du chenal:
" Quel soulagement ! Ca n’a pas été un Vendée Globe facile. En fait, ça a été le plus dur, et de loin, à cause des conditions météorologiques. Le bateau a bien tenu, même si nous avons rencontré quelques problèmes. Mais la course n’a pas ménagé les bateaux de notre groupe (SynerCiel, Gamesa et Mirabaud), et ce jusqu’au bout, jusqu’au golfe de Gascogne, où j’ai eu des vents de 50 nœuds. Je suis soulagé d’être de retour pour de multiples raisons que vous comprendrez mieux dans les jours qui viennent…"
"Oui, je suis le premier navigateur à terminer trois fois le Vendée Globe. Nous sommes beaucoup à y avoir participé, et certains même plusieurs fois. J’ai pris quatre fois le départ et j’ai terminé trois fois, j’ai en quelque sorte fait mentir les statistiques qui disent que seul un tiers des bateaux qui prennent le départ du Vendée Globe vont au bout de la course. J’ai été plus fort que les statistiques dans plusieurs courses différentes. "
"Mais je n’ai pas fait ce Vendée Globe, ou toute autre course, d’ailleurs, pour marquer les statistiques de mon empreinte. Non, j’ai pris le départ pour participer à une compétition que je rêvais de gagner. Je n’ai pas pu concrétiser ce rêve, mais en essayant, j’ai atteint d’autres buts et réalisé d’autres rêves, comme celui de boucler cette course autour du monde trois fois. Cette distinction, c’est un honneur pour moi."
Est-ce qu'il reviendra sur le Vendée Globe ? "Dans une autre vie !".
Sur ce Vendée Globe, Mike Golding a livré une féroce bataille avec Jean Le Cam. Les deux hommes ont un profil similaire: quinquagénaires avec une du Vendée Globe et de la classe IMOCA en général. Tous les deux ont dû gérer une préparation compliquée avec pour Mike Golding un démâtage au début du mois de mai. Pendant la course, le skipper a dû faire face à nombre de petits pépins qui ont affecté ses performances : une fuite de systèmes de ballast est apparue dès l’Atlantique Sud, la perte de son code zéro le 16 décembre et quelques soucis d’hydrogénérateurs. Enfin, la perte de son ogive de quille a considérablement ralenti la progression de Mike dans les derniers jours avec, en plus, des conditions météorologiques difficiles. « L'eau rentre par le puits de quille, il y en a déjà beaucoup dans le bateau, a-t-il témoigné ce mardi. Je dois pomper toutes les heures. Je suis un peu inquiet parce que si je vais trop vite, il y a beaucoup de pression dans le haut du puits, et il y a de l'eau partout.»
Mike Golding, le premier navigateur à avoir fait le tour du monde dans les deux sens, est surnommé le « Roi du Sud » en référence à ses nombreux records de vitesse dans les mers du sud. Il accroche à son palmarès un troisième Vendée Globe complet après une 7e place en 2000/01 et une troisième place en 2004/2005 (abandon en 2008/09).
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