
Dominique Wavre a pris vendredi après-midi la septième place et devient par la même occasion le deuxième marin à inscrire trois fois son nom au palmarès du Vendée Globe. Samedi, Arnaud Boissières est attendu à son tour aux Sables d’Olonne.
En franchissant vendredi, à 16h16, la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne, Dominique Wavre (Mirabaud) a pris la septième place du Vendée Globe 2012-2013 derrière Mike Golding (Gamesa). Le navigateur suisse aura mis 90 jours 3 heures et 14 minutes pour parcourir 27 396 milles à la moyenne de 12,7 noeuds. A 57 ans, le Genevois rentre dans la légende du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, en étant le second marin après Mike Golding à inscrire trois fois son nom au palmarès depuis la création de l’épreuve en 1989. Cinquième en 2001, quatrième en 2005 et septième aujourd’hui, après avoir abandonné en 2008 à la suite d’une avarie de quille.
Une préparation sans faille
Les derniers milles ne furent pas une partie de plaisir comme le révélait Wavre à son arrivée. « Ça a été une dernière nuit cauchemardesque. J’ai pris 50 nœuds en travers, à 90°. Je me suis vraiment fait tabasser, cette arrivée est méritée. Le golfe de Gascogne a été pire que jamais. Je me suis retrouvé avec le quatrième ris dans la grand-voile, ça ne m’était jamais arrivé pendant le Vendée Globe. Mais voilà, je suis là. Pour moi, ce n’était pas le Vendée Globe le plus dur mais certainement le plus beau. Mon bateau est nickel. Tout fonctionne, c’est incroyable. Il a été préparé de main de maître par mon équipe. Chapeau ». Le secret de la réussite de Wavre réside principalement dans le fait qu’il prépare toujours minutieusement sa monture, tel un métronome, avant de prendre un départ de course. Son résultat sportif est conforme au potentiel limité d’un monocoque 60 pieds mis à l’eau en septembre 2006 (Plan Owen-Clarke) qui ne pouvait pas rivaliser avec Macif, Banque Populaire, Hugo Boss ou encore Virbac-Paprec qui sont de la dernière génération.
Boissières attendu samedi
Pointé vendredi à 16 heures à 173 milles du but, Arnaud Boissières (Akéna Vérandas) est attendu samedi dans l'après-midi aux Sables d’Olonne. Il y aura probablement foule pour accueillir l’Arcachonnais et Vendéen d’adoption dans son port d’attache. Surtout un samedi et en sachant aussi que son sponsor est une entreprise locale. Si Boissières ne se pose pas de question concernant son heure d’arrivée, il n’en va pas de même pour Bertrand de Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets). « Ça va bien, la mer est plutôt belle, il y a 10 ou 15 nœuds de vent et ça permet d’avancer presque dans la bonne direction. Ce qui m’embête c’est que ça donnerait une arrivée dimanche en milieu de nuit donc soit je ralentis, soit j’accélère mais il faut que je tienne ». Sans être devin, on imagine que le Breton se classera neuvième lundi prochain, histoire que le public vienne assister en plus grande nombre à son arrivée. Pendant ce temps-là, à 2 000 milles des côtes vendéennes, pratiquement par le travers des îles Canaries, Tanguy de Lamotte (Initiatives-coeur) remontait l’Atlantique Nord à 12 noeuds. 600 milles derrière Initiatives-coeur, Alessandro Di Benedetto est enfin sorti du Pot au noir et progressait à 12,6 noeuds dans un alizé établi de nord-est.