
Vainqueur du Challenge Espoir Bretagne – Crédit Mutuel 2012-2013, Corentin Horeau s’alignera à 23 ans pour la première fois au départ de la Transat Bretagne Martinique le 13 mars prochain. Portrait.
La mer, Corentin Horeau la côtoie depuis sa plus tendre enfance, lui qui a grandi à la Trinité-sur-Mer. Avec des parents qui ont tous deux courus la Whitbread, désormais connue sous le nom de Volvo Ocean Race, le destin de Corentin Horeau semblait tout tracé. C’est donc naturellement qu’il s’est tourné vers la voile dès son plus jeune âge. « Quand j’étais petit, j’habitais à la Trinité-sur-Mer. Ca facilite les choses pour s’initier à la voile. Surtout que mes parents faisaient tous les deux du bateau », explique Corentin Horeau. Après avoir sillonné la baie de Quiberon en Optimist, en laser ou en Open 7,50, le diplômé de l’Ecole Nationale de Marine Marchande de Saint-Malo, qui s’entraîne désormais avec les meilleurs à Port-la-Forêt, s’alignera pour la première fois au départ d’une transatlantique en solitaire. La concrétisation d’un rêve. « J’avais envie de faire du Figaro depuis longtemps, et je suivais le Challenge Espoir depuis quelques années, nous confie-t-il. Et puis j’étais très attiré par la Solitaire du Figaro, qui est une course mythique. Beaucoup de grands noms de la voile l’ont courue ». Le 3e bizuth du Championnat de Course au Large en Solitaire 2012 se voit bien rester encore un peu sur le circuit. « Je ne me vois pas faire le Vendée Globe pour le moment et partir trois mois sur un grand bateau, même si c’est attirant. Ce qu’a fait François Gabart est magnifique. Et même si parfois je me dis que j’aimerais bien être à sa place, j’ai envie de continuer le Figaro encore quelques années », ajoute-t-il.
Malgré son jeune âge, Corentin Horeau espère bien rivaliser avec les ténors de la classe Figaro sur la Transat Bretagne – Martinique. Ses points forts ? Selon Anthony Marchand, skipper « performance », il est « minutieux dans sa préparation, vraiment bosseur et très motivé pour bien figurer face à des skippers ayant plus d’expérience. Corentin est talentueux naturellement, ce n’est pas donné à tout le monde ». Pour Nicolas Troussel, skipper « élite » de la filière, il est « sur motivé et tout le temps à fond. Il a bien travaillé pour préparer sa course depuis l’an dernier. Il a beaucoup navigué et devrait être prêt pour le départ. Même si certains ont déjà fait plusieurs fois la transat, on en a vu réussir de bons coups dès leur première course. Il est capable de faire une belle performance s’il fait des bons choix météo et stratégiques ». Sa jeunesse pourrait être un atout, comme un handicap. « Il a la fougue et la motivation de la jeunesse. Par contre, j’avais fait des erreurs lors de ma première transat en solitaire il y a deux ans. J’étais resté trop toilé pendant trop longtemps dans une mer formée et un vent assez fort ». Alors, avantage ou inconvénient ? Verdict à Fort-de-France.