
Figurant parmi les favoris de la course, Gildas Morvan, grand habitué du circuit Figaro, fera tout pour inscrire une nouvelle fois son nom au palmarès de la transat.
Sa passion pour la mer lui vient de la famille de sa mère, originaire de Camaret-sur-Mer, dans le Finistère. Déjà tout petit, Gildas Morvan naviguait avec son grand-père, avec qui il a tiré ses premiers bords. « J’ai commencé à naviguer entre Brest et Camaret. On faisait de la voile pendant les cours de sport, et j’allais à la pêche au maquereau avec mon grand-père le week-end sur un vieux gréement. Il s’occupait à l’époque des moteurs à bord des bateaux de pêche, se rappelle Gildas Morvan. Enfant, celui que l’on surnomme le « géant vert » dans le milieu, clin d’œil à sa taille et à son sponsor depuis 1998, Cercle Vert, pratiquait la voile et le rugby. Mais la passion pour le large prend vite le dessus. « Je crois que c’est le voyage, le fait de pouvoir être en mer, d’aller loin, de découvrir plus de choses et le côté liberté qui m’ont attiré dans la voile », précise-t-il. Après avoir fait ses armes en dériveur, en laser puis en habitable, Gildas Morvan se tourne vers l’olympisme, tout en suivant une formation de dessinateur. Heureux d’avoir fait de sa passion son métier, ce père de trois enfants qui gère aussi bien sa vie familiale que sa carrière de marin, est à la fois apprécié et respecté de ses pairs. « Gildas est quelqu’un de très sympa, toujours ouvert à la discussion ou prêt à donner des conseils, souligne l’ex-figariste Eric Péron, qui ambitionne de participer aux prochains Jeux Olympiques. Il est un peu plus vieux que la majeure partie des coureurs et a une vie de famille bien rangée. Il n’arrête pas de le rappeler d’ailleurs ». Champion de France de Course au Large en Solitaire en 2008, vainqueur de la Transat BPE en 2009, 1er de la Generali Solo en 2011, Gildas Morvan a également inscrit son nom au palmarès de la Transat AG2R l’an dernier. Marin émérite, celui qui a participé aux Jeux Olympiques et disputé une America’s Cup est considéré depuis plusieurs années comme l’un des ténors du circuit Figaro. S’il rêve toujours de faire un jour le Vendée Globe, il ne veut pas y faire de la figuration. « J’envisage toujours de faire le Vendée Globe. C’est une course assez longue qui m’intéresse. Le problème, c’est qu’il faut trouver un budget à la hauteur de ses ambitions, et un partenaire avec les reins solides. Faire un tour du monde, c’est bien, mais c’est important de le faire dans de bonnes conditions, en mettant toutes les chances de son côté ».
Un des grands favoris de la course
Après avoir gagné sur le fil la Transat BPE en 2009 devant Erwan Tabarly, Gildas Morvan, qui garde un mauvais souvenir de l’édition 2011 de la course, espère inscrire une nouvelle fois son nom au palmarès de la transat. « J’ai cassé mon étai au large du Cap Finisterre il y a deux ans. J’ai du m’arrêter aux Açores pour réparer et ai vraiment souffert toute la course. Cette année, je préfèrerais la victoire aux galères, surtout que c’est une transat que j’aime bien, et sur laquelle j’ai déjà fait plusieurs bons résultats ». Cette victoire, Gildas Morvan pourrait bien la décrocher selon Eric Péron. « Gildas aime la régate, la stratégie et la tactique. Ce sont les qualités qu’il faut pour ce genre de transat. Et puis c’est quelqu’un de très réfléchi. Il est dans le coup vu qu’il a remporté la dernière Transat AG2R. Selon la configuration de la course, il peut s’imposer, surtout qu’il l’a déjà gagnée une fois ».