Adrien Hardy, skipper de AGIR Recouvrement, se prépare pour sa 7e transatlantique après deux mini-transat, deux transatlantiques en 40 pieds, une Transat AG2R et une BPE.
A quelques jours du départ, Adrien Hardy est serein. Le skipper a repris les entraînements dès le mois de décembre en Méditerranée grâce à un sponsor fidèle. «Le bateau a été mis à l'eau parmi les premiers, j'en suis très content, cela annonce la couleur pour cette saison: je serai là pour jouer aux avant-postes», a-t-il assuré pour entamer sa saison. L'année dernière, il s'est classé 9e au championnat de France de course au large en Solitaire et il entend bien faire mieux en 2013. Pour la transatlantique, il vise «au moins un podium, peut-être une victoire» et pense surtout à «garder le rythme» pour ces 20 jours de mer. «Ce qui me plaît sur cette course c'est la simplicité du combat à armes égales», explique-t-il en évoquant un plateau réduit (15 concurrents) mais relevé. «Comme c'est ma 7e transat, je connais le terrain de jeu, ajoute le skipper. Je pense que ceux qui ont fait beaucoup de transatlantiques sont mieux armés au niveau météo, même si bien sûr les situations rencontrées sont différentes à chaque traversée. Il faut essayer de partir avec différents schémas météo en tête.» Dans ses atouts, il place aussi sa connaissance du bateau. Adrien Hardy est un bricoleur qui cherche sans cesse de nouvelles innovations pour gagner en performance. Cet hiver, il a notamment soigné les appendices de son Figaro-Bénéteau.
Un solitaire
Sur la transatlantique, Adrien Hardy va chercher la solitude. «C'est plus une sensation qu'une situation, précise-t-il. Je sais que sur l'eau je ne peux compter que sur moi-même. Bien sûr, je prends des risques, je souffre physiquement mais on oublie ces moments difficiles sont très vite oubliés car le mental est bien fichu: on ne garde que le meilleur à chaque fois. Et c'est aussi les difficultés qui font apprécier les bons moments. Une navigation c'est beaucoup de contrastes. Le plus compliqué, c'est d'essayer d'être d'humeur égale malgré tout, alors que la météo est tout sauf constante!» Le marin nantais est prêt pour une belle saison.
Question vidéo: La Transat Bretagne-Martinique intervient tôt dans la saison, qu'est-ce que cela change au niveau météo?