
15 skippers prendront le large dimanche à brest pour une transat en solitaire à armes égales
LES MARINS du Vendée Globe ont à peine retrouvé la terre ferme que d’autres vont reprendre le large. Quinze skippers du circuit Figaro prendront dimanche le départ de la transat Bretagne-Martinique : une course transatlantique en solitaire et à armes égales sur des monotypes Figaro Bénéteau. Parmi ces marins, de jeunes talents comme Fabien Delahaye, Adrien Hardy, des marins expérimentés comme Erwan Tabarly ou Gildas Morvan, mais aussi le redoutable Yann Eliès, ancien du Vendée Globe et bizuth de cette épreuve. Les concurrents devront respecter une seule marque de parcours aux Açores durant cette course de 3 500 milles. « Nous souhaitons éviter que les concurrents naviguent trop à l’ouest car, à cette période, ils peuvent encore rencontrer des conditions musclées en Atlantique Nord », explique Mathieu Sarrot, commissaire général de Pen Duick, organisateur de la course. Cet immense terrain de jeu permettra aux navigateurs, au niveau homogène, de se livrer une bataille au contact qui s’annonce passionnante. Les bateaux étant tous identiques, c’est plus que jamais le marin qui va devoir faire la différence. Yann Eliès a d’ores et déjà prouvé qu’il faudrait compter sur lui en survolant le prologue de dimanche dernier, et en se montrant très à l’aise dans des conditions météorologiques musclées. Mais un sursaut de superstition l’a poussé à ralentir à environ 500 mètres de la ligne d’arrivée. « Cela marche mieux quand je ne gagne pas le prologue ! », s’est justifié le marin breton. C’est finalement le jeune Anthony Marchand qui s’est emparé de la première place.
Conditions de départ musclées
Les concurrents devront affronter des conditions de départ musclées, alors que les dépressions d’hiver s’enchaînent régulièrement sur le littoral Atlantique. Pour la première fois, la transat en solitaire du circuit Figaro partira de Brest, une ville de tradition maritime aux abords souvent redoutables pour les marins. L’arrivée, début avril, ne devrait pas non plus être de tout repos avec des variations de vent importantes à l’approche de Fort-de-France et des alizés soutenus à cette époque de l’année. Les organisateurs tablent sur dix-huit jours de navigation avec une vitesse moyenne de 7,5 nœuds – et donc une arrivée vers le 5 avril –, mais la précédente édition avait été beaucoup plus rapide avec une vitesse moyenne de 9 nœuds. L’arrivée avait pris tout le monde de court.