
Erwan Tabarly (Armor Lux-Comptoir de la mer), habitué des podiums, vise la victoire sur cette édition. Pour cela, il met toutes les chances de son côté, à quelques heures du départ.
Le temps est instable en cette fin de semaine brestoise mais ce sont plutôt les deux premiers jours de la semaine prochaine qui inquiètent les concurrents. Erwan Tabarly ne déroge pas à la règle et étudie attentivement ses fichiers météo. Le golfe de Gascogne s’annonce musclé. « Pour prendre un bon départ, il faut que je sois libre dans ma tête au moment de quitter l’hôtel, dimanche matin, explique le skipper. Il faut qu’à la lecture des fichiers météo, au réveil, je valide ou je modifie la stratégie élaborée la veille. Ensuite, je me force à prendre un bon petit déjeuner même si j’ai la tête ailleurs et quand je quitte l’hôtel, il faut que tout soit prêt dans ma tête pour que je puisse profiter des derniers instants avec ma famille. »
Il veut jouer les premiers rôles
Place ensuite au large, avec une mise en route de plus en plus facile au fil des courses. « Etre en solitaire procure du plaisir dans le sens où l’on sait qu’on est le seul à gérer, toutes les décisions nous appartiennent et on a personne à convaincre de notre stratégie », explique-t-il dans un sourire. En habitué des transats en Figaro et en solo, Erwan Tabarly estime qu’il cerne mieux les moments décisifs, qu’il sent mieux les coups stratégiques. « Ce qui me plaît dans ce type de course c’est la stratégie et la météo, ajoute-t-il. Avec l’expérience, on apprend qu’il faut se détacher un peu de l’ordinateur. »
Erwan Tabarly surveille ses concurrents, « notamment Gildas Morvan (cercle vert) et Fabien Delahaye (Macif), pour ne citer qu’eux », mais il essaye de ne pas se laisser influencer. « Je sais que mes concurrents auront aussi un œil sur moi alors il faut avoir la force de conserver ses propres certitudes. » Et c’est la compétition qui le fait avancer, qui lui permettra de puiser dans des réserves inattendues pour ne rien lâcher jusqu’à la Martinique.
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