
Yoann Richomme évoque pour nous la baston avec Fred Duthil en tête de flotte... mais aussi la baston météo.
Qu’avez-vous ressenti au moment de quitter les pontons, dimanche ?
J’étais un peu tendu : ce n’est pas une petite aventure en soi cette transatlantique. Mais quand je me suis retrouvé sur l’eau, le stress est vite parti. Et puis quand le top départ a ressenti, je crois bien que j’ai fait le meilleur départ ! J’ai ainsi passé l’occidentale de Sein en tête et puis je me suis bien bagarré avec Fred Duthil. C’est bien d’être deux pour se caler en vitesse et être dans la performance. On s’appelle un peu à la VHF aussi. Je suis extrêmement content d’être devant car cela va faciliter la tâche pour la suite.
Comment s’est passée votre première nuit en mer ?
Nous avons eu beaucoup de mer d’entrée de jeu avec d’énormes grains. J’en ai eu un à 50/55 nœuds et j’ai pensé plusieurs fois que j’allais démâter. Ça claquait ! J’ai pris mon premier repas hier soir, avant j’ai un peu grignoté mais comme j’étais un peu malade il n’y avait pas grand-chose qui passait. Et puis quand on est bien occupé, avec le stress de la météo… Manger n’est pas une priorité ! Là, je vais aller prendre mon deuxième repas car il faut recharger les batteries. Au niveau sommeil, j’ai dû dormir 1 heure la première nuit et 2 heures la deuxième. Je vais essayer de faire quelques siestes maintenant mais on croise beaucoup de bateaux donc ce n’est pas évident. La première semaine sera rude !
Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
De mieux en mieux ! Le soleil nous accompagne et je prends du bon temps en écoutant un peu de musique. Dehors, c’est la grande braderie : tout est à sécher pour être prêt pour le prochain coup de vent de mercredi. Côté route, je vais passer entre le dispositif de séparation du trafic (DST) et l’Espagne avec les inconvénients d’une navigation côtière. Ma préférence était de passer au-dessus du DST mais le vent ne le permet pas. J’ai du bricolage aussi aujourd’hui car, dans les grains, j’ai eu quelques petits dégâts dans la grand-voile. A l’approche du prochain coup de vent, je vais aussi vérifier le matériel, passer le deuxième ris pour être tranquille… Il ne me restera plus qu’à faire le gros dos !
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