Yann Eliès était venu sur la Transat avec beaucoup d'envie et un moral de vainqueur. Malheureusement, sa course s'arrête ce jeudi matin après une nuit très mouvementée.
Yann Eliès, skipper du Groupe Quéguiner - Leucémie Espoir souhaitait sortir du fort coup de vent de la nuit «avec le bateau dans le meilleur état possible» avait-il lâché lors de la vacation de ce mercredi. Malheureusement, les fortes rafales de vent à plus de 40 noeuds ne l'ont pas épargné . A 6H45, alors qu'il pointait en 4e position, le renfort de son deuxième ris de grand-voile s'est arraché. «J'ai compris que c'était foutu, a-t-il commenté ce jeudi matin Je ne peux pas réparer car les conditions de mer ne sont pas terribles. De plus, ce n'est pas réparable en l'état avec ce que j'ai.» Peu avant 9h ce jeudi, Yann Eliès a donc annoncé son abandon. Le champion en titre de la Solitaire du Figaro avait choisi une option risquée sur le plan météo - le décalage à l'ouest - mais très intéressante sur le plan stratégique. Il est actuellement positionné à 230 milles dans l'ouest de Porto au Portugal et fait route quasiment vent arrière, cap au 330, sous tourmentin seul. Ce jeudi matin, il fait le point afin de définir la route la plus adaptée à sa situation pour rejoindre la Bretagne.
Yann Eliès était pourtant parti avec beaucoup de motivation pour monter sur le podium de cette transatlantique qu'il convoitait depuis plusieurs années. Le plus expérimenté des bizuths était parti en grand favori. Il avait ainsi brillament mené le prologue de la Transat - malgré une météo difficile - cédant la place à Anthony Marchand, à quelques mètres de l'arrivée, par superstition. Depuis dimanche, il était l'un des grands animateurs de la flotte.
Retrouvez ci-dessous sa première réaction, à la vacation de ce jeudi matin.