
Le skipper d’Armor Lux – Comptoir de la mer mène le gros de la flotte le long des côtes africaines. Après les conditions des premiers jours de course qu’il définit comme "apocalyptiques", Erwan Tabarly profite d’un peu de glisse sous le soleil.
Comment allez-vous ?
Ça va très bien, je récupère un peu de la semaine passée qui a été plutôt rude. J’ai notamment vécu une nuit apocalyptique avec un violent orage qui coupait les instruments par intermittence et un vent qui passait de 25 à 45 nœuds sous les grains. Mais désormais nous sommes dans des conditions estivales, ça glisse, le bateau avance bien. Et je vois l’Afrique ! Pour être franc, je ne m’y attendais pas du tout, c’est quand même assez spécial de passer par ici lors d’une transatlantique Bretagne-Martinique ! (ndlr : c’est une première pour les solitaires du circuit Figaro Bénéteau). Comme l’anticyclone nous barrait la route, nous avons été obligés de passer en-dessous. Je vais rester encore un peu dans ce flux, le long des côtes africaines, dans un compromis pour aller suffisamment vite sans trop me rallonger la route.
Comment va le bateau ?
Les voiles ont un peu souffert, j’ai 2,3 petites bricoles à faire mais dans l’ensemble, le bateau est en bon état. La seule chose qui ne fonctionne plus c’est ma balise de position. Je suis obligé d’envoyer ma position manuellement, cinq fois par jour. Mais ce n’est pas mon matériel, on nous l’a installé avant le départ.
Que pensez-vous de vos poursuivants ?
J’ai vu que Damien Guillou (La Solidarité mutualiste) et Arnaud Godart-Philippe (Les Régates Senonaises) sont passés au nord mais je préfère être là où je suis. Après, mes concurrents les plus sérieux sont juste derrière moi : Gildas Morvan et Fabien Delahaye. (Erwan Tabarly s’éloigne un moment pour surveiller un bateau) Et puis j’ai pas mal de veille à faire avec les nombreux bateaux de pêche qui n’émettent pas toujours en AIS.
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