
VIDEO- Avec la Solo Arrimer, qui partira des Sables d’Olonne le 9 avril prochain, le premier double vainqueur de la Solitaire du Figaro / Course de l’Aurore retrouve le circuit Figaro, après 40 ans de pause.
« La Solitaire du Figaro est une course importante dans ma vie, explique Gilles Le Baud. J’y suis attaché et comme je vais passer un nouveau cap dans ma vie - la retraite - je voulais retrouver son intensité. » Le marin a conclu un partenariat avec la Thalassa de Carnac – « ils se sont dits que ce serait sympa de communiquer sur ma remise en forme » - et avec le magazine de Bayard Notre Temps – « pour montrer qu’on n’est pas fini à 65 ans ! » - mais Gilles Le Baud cherche toujours un sponsor principal. « En tout état de cause, je partirai, assure-t-il, mais j’hésite toujours pour l’achat d’un jeu de voiles neuve, par exemple. » Le marin navigue sur un Figaro Bénéteau 2 loué à Frédéric Duthil.
La barre est haute
« Même si je sais bien que je ne vais pas remporter cette édition de la Solitaire, ce n’est pas une course à laquelle on participe la fleur au fusil », explique Gilles Le Baud. Le double vainqueur sait que la barre est très haute donc, depuis septembre dernier, il met toutes les chances de son côté pour se hisser au niveau. Au programme de sa remise en forme: enveloppements d’algues, abdominaux et cardio training. « Avant de me lancer dans ce projet, j’ai fait des tests de santé complets et il s’avère que je suis en pleine forme ! précise Gilles Le Baud. Je dois juste soigner mon arthrose, classique avec l’âge, car le dos travaille énormément sur le circuit puisqu’on passe des heures à la barre. Ça n’a pas changé depuis 40 ans ! » Ses entraînements techniques se passent au pôle course au large de Lorient, sous la direction de Tanguy Leglatin. « Ce n’est pas une surprise mais les autres skippers, comme Adrien Hardy, vont beaucoup plus vite que moi, nous raconte Gilles Le Baud. Je suis complètement perdu en manœuvre ! Mais je retrouve des réflexes en réglages et je progresse bien en vitesse. » Celui qui a remporté la terrible édition de 1973 (10 abandons sur 14 participants) ne craint pas les réactions caractérielles de la météo même s’il sait bien que les conditions extrêmes creusent les écarts entre la tête de flotte et la queue de peloton. « En 1973, les 45 nœuds subis à Ouessant m’avaient aidé à filer en tête », se rappelle-t-il.
Trois courses au programme avant la Solitaire
Le 9 avril prochain, Gilles Le Baud fera donc son grand retour sur le circuit Figaro pour un parcours de 320 milles au départ et à l’arrivée des Sables d’Olonne, avant de se prêter à sa seconde course qualificative : la Solo Concarneau, du 4 au 9 mai prochain. « Mais mon premier retour à la compétition se fera dès jeudi avec le Spi Ouest-France, ajoute-t-il. Cette course en équipage permettra à mon cerveau de petit à petit s’imprégner des sensations et de retrouver mes réflexes. C’est important de retrouver ces derniers pour pouvoir réagir au bout d’une longue étape sans vraiment de sommeil ! » Gilles Le Baud suit également très attentivement la dernière ligne droite de ses futurs concurrents engagés sur la Transat Bretagne-Martinique.
Question vidéo ci-dessous: Pourquoi avez-vous décidé de revenir sur le circuit ?
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