
Ils ont tous deux inscrit leur nom au palmarès de la Transat Jacques Vabre, l’un en multicoque, l’autre en monocoque. Cette année, Pascal Bidédorry et Marc Guillemot joueront ensemble la gagne sur la course, à bord de Safran. Le skipper basque est revenu avec Figaro Nautisme sur la saison à venir et sur ses projets.
Figaro Nautisme : Après plusieurs Jacques Vabre en multicoque, vous passez au monocoque.
Pascal Bidégorry : Je suis très content. J’ai pas mal travaillé avec Marc Guillemot sur la mise au point du bateau avant le Vendée Globe et nous avons navigué un peu ensemble l’an dernier, sur le Grand Prix de Douarnenez et sur la tentative de Record du Tour des Iles Britanniques. Nous nous sommes découverts l’an dernier, sur le bateau mais également à terre, en travaillant ensemble, notamment sur la météo avant son départ sur le Vendée Globe. J’ai également fait la connaissance de toute son équipe la saison dernière. Aussi, la Transat Jacques Vabre s’inscrit un peu dans la continuité du travail fait ensemble, cela s’est fait naturellement.
Je suis ravi de faire la course avec lui en IMOCA, après avoir fait plusieurs fois la course en multicoque. C’est un challenge sportif intéressant avec de nouveaux bateaux hyper compétitifs. Il va y avoir de la concurrence et cela sera difficile de faire un bon résultat mais c’est cela qui rend la course intéressante. Safran est un bon bateau. C’est intéressant, après des années passées en multicoque, de naviguer sur un monocoque qui a la capacité d'aller vite. Pour la vitesse, il n’y a pas de meilleur support que le multicoque, mais on retrouve la même manière d’appréhender les choses en termes de gestion de vitesse à bord d’un monocoque, même si ça va un peu moins vite.
A quoi ressemble votre programme cette saison ?
Je pars à Vannes m’entraîner avec Marc Guillemot en Open 7.50 pour le Spi Ouest-France Intermarché. Je me réjouis de pouvoir y participer. Cela fait des années que je n’avais pas eu le temps de le faire. Et puis cela va être sympa, il va y avoir du vent. Nous participeront ensuite au Grand Prix de Douarnenez et à l’ArMen Race. Je ferai ensuite la Route des Princes en MOD 70 avec Spindrift, avant de reprendre les entraînements pour la Transat Jacques Vabre sur Safran cet été. La saison va être bien remplie, entre Safran et Spindrift. Sportivement, c’est intéressant de pouvoir faire du inshore et du offshore et d’allier les deux supports.
Où en êtes vous dans vos projets personnels?
Aujourd’hui, j’essaie de m’investir pleinement dans les projets sur lesquels je suis engagé. Et puis malheureusement, la période n’est pas favorable à la recherche de sponsors. Par contre, je pense toujours au Vendée Globe. J’y pense tous les jours, tout le temps. J’ai vraiment envie d’avoir l’opportunité de faire un ou plusieurs tours du monde, avec ou sans escales. J’ai un peu navigué sur tous les océans de la planète sans jamais faire un tour du monde complet. J’ai envie de mettre tout bout à bout. Faire le Vendée Globe me paraît naturel dans mon parcours. J’ai l’expérience et la maturité à la fois technique et humaine, et le recul nécessaire en matière d’engagement pour mener à bien un tel projet.
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