
Ce mercredi, la flotte est clairement divisée en deux et le gros de la flotte, le long des côtes africaines, entame son virage vers les Antilles. Jusqu’à quand Damien Guillou et Arnaud Godart-Philippe pourront-ils rester en tête ?
Le gros de la flotte a longé les côtes africaines, Erwan Tabarly en tête. De mémoire de figariste, les solitaires n’étaient jamais descendus aussi près des côtes africaines. Alors qu’ils approchaient de la Mauritanie, ce mardi soir, les leaders ont enfin accroché un alizé de nord, établi autour de 30 nœuds, qui les portera jusqu’aux Antilles après une longue navigation tribord amure. Côté vitesses, c’est beaucoup mieux que prévu puisque les fichiers ne prévoyaient qu’une vingtaine de nœuds. Ils profitent actuellement de belles vitesses, autour de 10 nœuds pour Erwan Tabarly (Armor Lux – Comptoir de la Mer), Gildas Morvan (Cercle Vert) et Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012). « Ca déboule ! » annonçait le premier à 5 heures ce mercredi matin.
Plus au nord, deux skippers qui se sont échappés de la flotte pointent toujours en tête de classement. Mais pour combien de temps ? Damien Guillou (Solidarité Mutualiste) et Arnaud Godart-Philippe (Les Régates Sénonaises) ont choisi une route plus directe mais plus risquée sur le plan météo. Ce mercredi, ils naviguent au près, plongeant au sud, en espérant pouvoir contourner l’anticyclone par la droite et retrouver au plus vite la route des alizés située très sud cette année, et ils devraient pouvoir envoyer leurs spis dans la soirée. Les deux skippers voient la vie en rose car les conditions de ce mercredi sont plus favorables que ce que prévoyaient les fichiers météo. « C'est plutôt cool. Hier soir, j'aurais payé pour être sûr d'avoir les conditions que l'on a actuellement. Maintenant, il faut que ça tienne et que ça ne devienne pas aléatoire », espère Damien Guillou.
Leur principale préoccupation du jour est le mouvement de l’anticyclone. « Ce serait bien qu'il monte un peu vers le nord » observe Arnaud Godart Philippe (Régates Sénonaises) ce mercredi matin. Les skippers doivent passer suffisamment au sud de l’anticyclone pour ne pas se faire piéger. Demain jeudi sera la journée de tous les dangers.
Le gros de la flotte a donc choisi une route moins directe mais avec une arrivée plus rapide dans les alizés. Les deux skippers isolés touchront les alizés dans 3 jours mais ils devraient alors accuser un retard de 24 heures. Les routages prévoient une arrivée des leaders en Martinique entre le 7 et le 9 avril.
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