Au gré des bascules… toujours

Course au large
Par Figaro Nautisme

1 700 milles : c’est la distance qu’il reste à parcourir, aujourd’hui. Théoriquement, c’est la moitié du parcours de cette Transat Bretagne - Martinique. Dans les faits, c’est loin d’être le cas compte tenu du grand détour que les solitaires ont été contraints de faire, la faute à l’anticyclone des Açores. C’est loin, également, d’être une préoccupation pour les marins, toujours extrêmement concentrés sur les réglages de leurs bateaux, à l’affût de chaque variation du vent.

1 700 milles : c’est la distance qu’il reste à parcourir, aujourd’hui. Théoriquement, c’est la moitié du parcours de cette Transat Bretagne - Martinique. Dans les faits, c’est loin d’être le cas compte tenu du grand détour que les solitaires ont été contraints de faire, la faute à l’anticyclone des Açores. C’est loin, également, d’être une préoccupation pour les marins, toujours extrêmement concentrés sur les réglages de leurs bateaux, à l’affût de chaque variation du vent.

Après avoir un peu faibli, hier matin, le vent s’est de nouveau renforcé à la tombée de la nuit. Ce dimanche, il reste cependant très instable en force et en direction. « Il passe de 20 à 25 nœuds et, comme la veille, il oscille de 30 ou 40° constamment. Difficile, en conséquence, de savoir comment régler le bateau » avouait Erwan Tabarly, ce matin à la vacation.

En tête de la flotte, le skipper d’Armor Lux – Comptoir de la Mer sait mieux que personne l’importance « d’être dessus », l’importance de chaque milles gagné ou perdu. Et si depuis le début de l’aventure, il avait plutôt eu tendance à augmenter régulièrement son avance, ces dernières 24 heures, il concédé quelques longueurs à son dauphin. Gildas Morvan, est en effet parvenu à lui grappiller sept milles, entre 5 heures hier et la même heure aujourd’hui. Comment ? Le skipper de Cercle Vert a non seulement profité du retour de la pression un peu avant lui, mais il a aussi bien joué en se décalant un peu au sud le temps de quelques heures. « Je regrette même de me pas avoir insisté un peu plus en bâbord amure » a commenté le géant de Landéda, avouant, par ailleurs, garder un œil dans ses rétroviseurs et en particulier sur Adrien Hardy. De fait, ce dernier a réussi à bien glisser pour se trouver légèrement décalé au sud de la flotte. En une journée, le skipper d’Agir Recouvrement est ainsi parvenu à rattraper, puis à doubler Yoann Richomme (DLBC – Module Création). S’il a passé, de son propre aveu, énormément de temps à la barre, il a aussi et surtout bénéficié d’un peu plus de pression que son adversaire direct grâce à son positionnement. Un avantage qu’il espère conserver en restant plus bas que le reste de la meute pour, pourquoi pas, remonter au contact de Fabien Delahaye. « J’envisage la troisième place » lâchait le Lorientais ce matin, décidemment remonté comme un coucou en ce moment. Reste que la tâche ne sera pas facile puisque près d’une cinquantaine de milles séparent les deux hommes actuellement. Et même si l’on peut imaginer, qu’à l’approche de l’arc Antillais, de nombreuses choses vont se passer, le Skipper de Macif 2012 ne baissera pas la garde facilement. D’ailleurs, ce dimanche matin à la vacation, il ne montrait pas franchement de signes d’inquiétude : « j’ai vu que derrière, certains avaient glissé mais je constate qu’ils n’ont pas réellement accéléré ».

Chacun défend donc sa position et se concentre sur ses réglages. Des réglages loin de se résumer à border-choquer. Hauteur du tangon ou des safrans, placement du matériel plus ou moins à l’avant des bateaux, quête de mât, niveau de consommation des batteries… la liste des choses à combiner pour faire avancer la machiner et gratter, ici ou là, un bout de mille est longue. Sûr que ce long bord tribord que sont en train de réaliser les concurrents de cette Transat Bretagne – Martinique n’a rien de reposant puisque, contrairement aux apparences, il n’a rien d’un « tout droit ». A noter par ailleurs, qu’à Las Palmas, sur l’île de Grande Canarie, la panne du pilote automatique d’Eric Baray a été diagnostiquée, hier en fin d’après-midi, par le technicien présent sur place. Plus qu’un problème électronique, il s’agit d’un souci électrique puisque c’est le moteur de vérin qui est en cause. Les réparations sont actuellement en cours et l’on peut donc s’attendre à voir le skipper de Tektôn – AGM – Région Martinique de retour en course dans la journée.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…