42 marins se préparent à la Solitaire du Figaro qui partira le 2 juin prochain de Bordeaux. La course, longue cette année de 1938 milles, passera par Porto, Gijón et Roscoff avant de se terminer à Dieppe.
Les 10 solitaires revenus de la Transat Bretagne-Martinique, première épreuve du championnat de course au large, récupèrent ce jeudi leur bateau à Brest. Les voiliers ont traversé l’Atlantique en cargo après un trajet aller corsé. « Je pense qu’après cette course, tout nous paraitra facile sur la Solitaire, a ainsi observé Fabien Delahaye. On n’aura plus peur de prendre des grains à 35 nœuds. » Lors de la Transat Bretagne-Martinique, le skipper Macif a bataillé jusqu’au bout contre l’un des ténors de la course au large, Gildas Morvan (Cercle Vert), avant de grimper sur la troisième marche du podium. Si Adrien Hardy, skipper d’Agir Recouvrement, insiste sur la nécessité de bien se reposer, le premier bizuth de la Transat, Yoann Richomme (DLBC), a des fourmis dans les jambes. « J’estime qu’il faut reprendre la confrontation au plus vite », a-t-il assuré. Le skipper s'est ainsi inscrit à la dernière minute pour la Solo Concarneau: "Je veux retrouver le rythme des régates dites ‘au contact’ qui est bien différent de celui d’une Transat".
La Solo Concarneau, du 4 au 9 mai, fera office de répétition générale de la SOlitaire, voire de qualification pour les bizuths. La seule femme inscrite pour la Solitaire, Claire Pruvot (Port de Caen Ouistreham / Conseil Général du Calvados), vivra ainsi ses deux premières nuits d'affilée de course en solitaire, sur un parcours qui frôlera le tracé de la Solitaire. La Solo Concarneau obligera les 26 concurrents à contourner les îles d’Ouessant et d’Yeu, en négociant au mieux les passages du Raz de Sein, de Groix et de Belle-Ile. Dans la flotte de tête, on attend les anciens vainqueurs de la Solitaire du Figaro, tous prévus à Concarneau, mais aussi Morgan Lagravière (Vendée), vainqueur de la Solo Arrimer et champion de France 2012 de la course au large. Le jeune marin est satisfait de sa préparation hivernale. « J’ai progressé sur les points techniques que je voulais développer, a-t-il expliqué. Maintenant, à un mois de la course, l’essentiel est de ne pas avoir de souci technique, de ne pas se blesser. »
Les marins de la Solitaire passeront ensuite au convoyage de leur bateau jusqu’à Bordeaux où leur présence est demandée le 24 mai prochain.
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