Grand Prix Guyader – Les nerfs mis à rude épreuve

Class40 : Solidaires en peloton impérial

Les Class40 se sont élancés sur deux petits parcours côtier de 8 et 9 milles, ce matin. Des les petits airs, Solidaires en Peloton s’est montré particulièrement à l’aise en s’adjugeant deux victoires. Une performance d’autant plus remarquable pour Victorien Erussard qui découvre la baie de Douarnenez cette semaine mais aussi sa nouvelle monture. De fait, le skipper, que l’on a plutôt l’habitude de voir sur deux ou trois pattes, et notamment en Formule 18, participe actuellement à sa première course sur le support. « C’était une bonne journée pour nous. Nous sommes super contents. Tout s’est bien enchaîné. Nous avons pris de supers départs et au niveau des manœuvres, nous n’avons pas fait de bêtises. Idem pour ce qui concerne le choix des voiles. Gagner un course, c’est bien, mais en remporter deux, c’est mieux car cela permet de confirmer » a souligné le Malouin.

Multi50 et Imoca 60 : Les rouges devant
 

Décidément très en forme cette semaine, Maître Jacques s’est imposé pour la troisième fois consécutive depuis le début de l’épreuve, réalisant ainsi un sans faute. Mieux, il a même tenu la dragée haute aux Maxis et s’est offert le luxe de coiffer le 80’ Prince de Bretagne de Lionel Lemonchois sur le fil. « Nous avons privilégié le large à chaque fois et cela a payé. Le fait de s’être bien battu avec les « gros » est un vrai motif de satisfaction pour nous, même s’il est vrai que les conditions légères nous ont sans doute favorisés. Il n’en demeure pas moins que nous avons bien régaté. Pierre Hingant a été très fort à la tactique et nous n’avons pas lésiné sur les manœuvres. Nous avons dû faire cinq envois de Code 0 et autant d’envois de Gennak. Nous sommes clairement contents et cela valide les modifications que nous avons réalisées cet hiver sur le bateau. Avant il allait déjà vite, mais là, il est encore plus rapide » a détaillé Loïc Féquet. Du côté des monocoques 60 pieds, ce dimanche, c’est aussi un bateau rouge qui s’est adjugé la victoire. Maître Coq de Jérémie Beyou a, en effet, volé la vedette à Groupe Bel de Kito de Pavant. Ce dernier reste toutefois en tête au général après trois courses.
 

Multi 70+ : Banque Populaire VII à l’aise dans les petits airs
 

Déjà vainqueur du côtier d’hier, Banque Populaire VII d’Armel Le Cleac’h s’est de nouveau imposé, aujourd’hui, à l’issue de 4h20 de course. C’est en effet le temps qu’il lui aura fallu pour boucler les 22 milles du parcours. « C’était mou mais ça s’est plutôt bien passé. Nous sommes bien partis, comme Virbac-Paprec 70. Puis le vent s’est écroulé. Dès lors, c’est un peu devenu la foire d’empoigne. Prince de Bretagne est passé en tête avant de s’encalminer. Nous avons réussi à exploiter quelques petites risées ce qui nous a permis de redémarrer contrairement à l’équipage de Lionel Lemonchois. Nous sommes passés 20 mètres à son vent mais lui n’est pas parvenu à redécoller. Nous avons su être opportunistes même si, bien sûr, nous avons aussi eu un peu de réussite » a commenté Ronan Lucas, le directeur technique du team Banque Populaire qui a donc devancé Virbac-Paprec 70 puis Masandam aujourd’hui.
 

M34 : Un côtier de 5 heures
 

A 12h26, les huit M34 présents sur le Grand Prix Guyader se sont envolés à leur tour pour un parcours côtier de 16 milles en baie de Douarnenez. Si Groupama 34 et Team Oman Sail ont volé le départ, très vite ils ont recollé au score mais une option le long du cap de la Chèvre qui les a littéralement scotchés sans vent, les a malheureusement renvoyés à l’arrière du peloton sans réelle opportunité de se refaire ensuite, laissant ainsi le champ libre à Bretagne Crédit Mutuel Elite. L’équipage de Nicolas Troussel, auteur d’une journée plutôt mitigée hier, s’est ainsi offert la première place devant Nantes Saint-Nazaire - E. Leclerc et Courrier Dunkerque, respectivement 2e et 3e au terme d’une course qui aura mis les nerfs des uns et des autres à rude épreuve. « C’était vraiment aléatoire, du coup, il y a eu énormément de rebondissements. Il fallait vraiment garder les yeux ouverts parce que rien ne s’est passé comme prévu. Les places se sont jouées dans les molles. Finalement, c’était un peu comme naviguer en Méditerranée, il fallait être opportuniste » a indiqué Dimitri Deruelle, tacticien à bord du M34 vainqueur du jour.
 

Dragon : Une manche validée aux forceps
 

Après avoir quitté les pontons aux alentours de 12 heures, puis avoir multiplié les tentatives de départs et même vu une manche annulée après 45 minutes de course faute de vent suffisant, les Dragon se sont élancés avec succès, peu après 15h30 heures, sur un parcours de type « banane » après que le vent thermique s’est établi autour de 10 nœuds. Dans ces conditions, c’est Billy Boy mené par l’Allemand Marcus Brennecke qui s’est imposé. Il a devancé d’une courte tête Zephyr de Tam Nguyen. Ce dernier, vainqueur de la course d’hier, conserve malgré tout le leadership au classement général.