Route des Princes : La 3e étape offshore vue par Damian Foxall

En escale à Dun Laoghaire depuis mercredi matin, la flotte des multicoques engagés sur la première édition de la Route des Princes n’a pas pu régater le week-end dernier. Alors que les MOD70 naviguaient sous un ris trinquette et sans gennaker samedi après-midi, Spindrift, leader au classement général a chaviré quelques secondes après le coup d’envoi de la première manche. La direction de course a immédiatement décidé d’envoyer le pavillon November et d’annuler les régates. Dimanche, c’est le vent qui soufflait à 25-26 nœuds avec des rafales à 30 nœuds qui s’est invité à la fête qui a empêché la flotte de régater. Mais aujourd’hui, la compétition reprend ses droits et c’est une flotte de huit bateaux qui a quitté les pontons aux alentours de 10h00 heure locale ce matin pour se rendre sur la ligne de départ. Les bateaux, attendus mercredi après-midi à Plymouth iront virer le Fastnet avant de mettre le cap sur les îles Scilly puis Plymouth. 

« Il y a eu beaucoup de vent ce week-end. On devrait avoir entre 15 et 20 nœuds de vent jusqu’au Fastnet, nous confiait Damiam Foxall, équipier à bord d’Oman Air-Musandam, la veille du départ. Ensuite, il devrait mollir jusqu’à Plymouth. On devrait avoir une trajectoire qui nous fasse empanner un peu plus sud que la latitude de Plymouth ». Pour le local de l’étape, l’objectif est la victoire. Une victoire qui leur permettrait de recoller au classement général. En effet, suite à la décision du jury qui a infligé une pénalité de quatre points à l’équipage omanais pour avoir enfreint la règle 11 des règles de course à la voile au départ de Lisbonne, Oman Air-Musandam pointe actuellement en 3e position du classement général, derrière Spindrift et Edmond de Rothschild, sur lequel il accuse quatre points de retard. « On a déjà parcouru beaucoup de milles mais on est seulement à mi-parcours en termes de points. Et même si les deux dernières étapes sont plus courtes que les deux premières, elles seront difficiles et la stratégie fera la différence. Nous avons bien navigué entre Lisbonne et Dun Laoghaire même si le résultat ne le montre pas. Il faudra être toujours sur la bonne trajectoire. Un virement de bord raté ou un bord tiré une minute trop tard peut faire la différence, poursuit Damian Foxall. Il y a un bateau de moins au départ de cette étape. C’est dur pour toute la flotte car Spindrift était devenu une référence. Ils ont gagné la dernière étape offshore. On s’est livré une belle bagarre. C’est vraiment dommage de ne pas les avoir avec nous, même si Virbac-Paprec 70 (Jean-Pierre Dick) revient en force et qu’Edmond de Rothschild (Sébastien Josse) marche toujours bien. Nous avons hâte de retourner sur l’eau, mais ça fera bizarre de ne pas voir nos collègues en noir (l’équipage de Spindrift, ndlr). C’est également dur de laisser Jacques (Guichard, équipier à bord de Spindrift, qui s’est fracturé le bassin pendant le chavirage, ndlr) ici mais il est entre de bonne mains et sa famille est avec lui ».