Deux anciens vainqueurs à bord de Safran

Après avoir longtemps régaté l’un contre l’autre sur le circuit ORMA, Marc Guillemot et Pascal Bidégorry, deux marins de talent, différents mais complémentaires, ont décidé d’unir leurs forces et de tenter ensemble d’inscrire une nouvelle fois leurs noms au palmarès de la Transat Jacques Vabre. Une course que les deux hommes ont déjà gagné, l’un en monocoque, l’autre en multicoque. Ce n’est pas la première fois que le Breton et le Basque, compétiteurs dans l’âme, expérimentés, exigeants et motivés naviguent ensemble. En effet, les deux anciens adversaires devenus amis ont tenté de battre le record des îles britannique l’an dernier, ont collaboré en amont du Vendée Globe, et ont notamment remporté ensemble le Spi Ouest-France en Open 7.50.

Marc Guillemot vu par Pascal Bidégorry

« Marc est un garçon gentil, attachant, qui adore être sur l’eau. On se côtoie depuis l’ORMA en tant qu’adversaire mais on ne se connaît vraiment que depuis deux ans. Cela dit, j’avais un peu suivi le projet Safran quand Marc naviguait avec Charles Caudrelier, que je connais bien. Nous avons travaillé un peu sur la météo la semaine précédant le départ du Vendée Globe. Peu importe le support sur lequel il navigue, Marc est heureux sur l’eau, ça se voit tout de suite. Même quand il pêche. Et puis c’est un très bon marin qui ne lâche jamais le morceau, et qui a toutes les valeurs du compétiteur. J’aime sa simplicité. C’est quelqu’un de fidèle. Nous sommes différents mais nous nous entendons bien. Il a la pêche, il est jeune dans sa tête et dans son corps. Tout cela fait que quand tu es en mer avec lui, tu passes de bons moments. On arrive à se compléter. Par ailleurs, son équipe est composée d’un noyau dur sympa doté de belles valeurs humaines. C’est agréable de partager des moments avec ces gens- là ».

Pascal Bidégorry vu par Marc Guillemont

« Je suis breton, il est basque, ça donne un mélange détonant mais nous nous entendons très bien. Il y a beaucoup de respect et de confiance entre nous. Pascal apporte énormément de choses au projet. C’est quelqu’un de pointu, un excellent performer qui va au bout des choses et qui sait où il veut aller. Il est déterminé dans ses choix. Nous avons chacun notre caractère mais le mélange fonctionne bien. J’ai un bon feeling avec lui, nous sommes complémentaires. Faire la Jacques Vabre avec lui est un choix que j’assume et que je ne regrette pas. C’est la personne qu’il fallait pour faire progresser le bateau. Il apporte une vision un peu nouvelle de ce que l’on peut faire à bord. À force de naviguer seul, on finit par s’enfermer un peu dans ses croyances, à ne plus voir les détails. Cela m’oblige à regarder mon bateau différemment ».