
La Transat Jacques Vabre, co-organisée par Mondelēz International et la ville du Havre fête ses 20 ans cette année. L’occasion de revenir sur l’engagement de la marque de café dans la voile avec Clotilde Bednarek, directrice marketing café chez Mondelēz International.
Figaro Nautisme - Qu’est-ce qui a poussé Jacques Vabre à se tourner vers la voile à l’origine ?
Le groupe, qui a changé de nom l’an dernier pour devenir Mondelēz International, s’est engagé dans la voile sous l’impulsion de la marque Jacques Vabre en 1993. Jacques Vabre est une marque bien connue des Français qui a un positionnement spécifique et qui prône la découverte des goûts et la protection de l’environnement. Nous n’étions pas dans une démarche de recherche de notoriété. Nous voulions axer notre communication sur ce qu’il y a derrière la marque, mettre l’accent sur l’origine du café. Jacques Vabre est une marque qui va dans les bons pays choisir du bon café. Nous voulions créer un événement qui matérialise ce retour aux origines du café. Et puis la voile est un sport populaire doté de belles valeurs qui viennent nourrir ce côté humain.
À l’époque, le but de cet événement était de contribuer à enrichir ce territoire de marque. Le Havre est un port caféier historique. La Transat Jacques Vabre emprunte la route du café à l’envers. La marque est co-fondatrice de la course avec la ville du Havre. Nous sommes dans un partenariat assez fort. Il y a une réelle cohésion avec la ville du Havre et une mise en commun des budgets dans un souci d’optimisation. Depuis sa création, la course est allée quatre fois à Carthagène en Colombie ; quatre fois à Salvador de Bahia, au Brésil ; deux au Costa Rica ; et là, elle retourne au Brésil, à Itajaí cette fois. Cela nous a permis de positionner la marque sur cet aspect de découverte des territoires. La course s’appelait la Route du Café lors de sa première édition. Nous avons décidé de la rebaptiser Transat Jacques Vabre dès 1995. Aujourd’hui, le nom de la course est acquis à 100% auprès des médias. Le taux de citation est proche des 100%.
Pourquoi avez-vous décidé de reprendre l’organisation de la course ?
Jacques Vabre et la ville du Havre ont toujours participé activement à la fabrication de l’événement, même si on a toujours fait appel à des prestataires pour la partie sportive. Cette année, les deux co-fondateurs ont décidé de s’investir encore plus en reprenant la co-gestion de la course afin de mieux gérer l’évènement. Cette co-gestion a pris la forme de l’association Transat Jacques Vabre. Certains de nos salariés y participent. Je suis d’ailleurs la trésorière de l’association. Depuis toujours, nos salariés se sont impliqués bénévolement sur le départ en distribuant du café, en allant au contact du grand public pour parler de leur marque. Il y a un réel sentiment de fierté de l’interne. C’est la même chose pour Le Havre.
Comment communiquez-vous autour de la course ?
La course a pris en 2007 le virage du développement durable. Nous communiquons sur le café et sur cet engagement auprès du grand public, mais également des actions que l’on met en place pour la protection des terres de café. Nous avons lancé il y a un peu plus d’un an l’opération « Arbres d’ombrage » en Colombie. Nous allons communiquer dessus dans les médias et auprès du grand public. Nous allons également mettre en place une action ludique et pédagogique au Havre sur le village, avec notamment un arbre géant sous lequel les gens pourront se mettre à l’ombre pour boire du café. Nous nous engageons au niveau mondial pour le développement durable. Sur la Transat Jacques Vabre, nous allons mener une action à 360° pour divertir les gens, les informer et leur permettre de gagner des cadeaux. En outre, le logo de la course apparaît sur les packs de café, mais également sur les distributeurs automatiques de café dans les Relay H en gare, l’objectif étant de renforcer la visibilité de l’événement pour drainer du monde au Havre. Et comme nous fêtons cette année les 20 ans de la course, de nombreuses festivités sont prévues pour célébrer cet anniversaire.
Comment l’exploitez-vous en interne ?
La Transat Jacques Vabre est partenaire de Virtual Regatta. L’objectif est également de fédérer l’interne et de monter, au sein de l’entreprise, des équipages que les employés pourront suivre sur l’Intranet du groupe. C’est un outil ludique, facile à démultiplier sur différents sites. Nous avons également organisé un temps fort en interne mi-octobre, des animations dans la cafétéria, nous mettons en avant l’événement sur le site Internet…Et pendant la semaine qui précède le départ, nous permettons aux employés du groupe de venir au Havre et d’apporter leur contribution à l’événement de manière bénévole, sur la base du volontariat. Nous avons une grosse business unit au Brésil. On va essayer de faire venir des gens à l’arrivée, d’autant qu’Itajaí va mettre en place un vrai village et organiser trois semaines de festivités, un vrai festival de musique mais également gastronomique. L’arrivée de la course coïncide avec le départ pour un tour du monde d’explorateurs connus au Brésil. On va essayer de valoriser tout ça auprès de notre entité brésilienne. Et bien sûr, nous ferons des opérations de relations publiques au moment du départ, au Havre.